C’est peut dire qu’on l’attendait cette journée… Ce premier tour de compétition après le cut, mais surtout le retour du tour pro à G-Land après 15 ans d’absence !
Un spot retrouvé, un format à assimiler
La belle gauche indonésienne se fait encore un peu désirer en accueillant le Championship Tour entre deux swells. Cela veut dire que les tubes ne sont pas énormes, que les vagues sont rapide sur la section de Money Trees, et qu’il faut se taper de longues accalmies. Mais quand une série rentre, quel spectacle de voir les tubes s’enchainer sur le reef de Grajagan, surtout avec le vent bien calé et les lumière douces de la fin de journée…
Puisqu’il s’agit de la première compétition depuis qu’il ne reste que 24 surfeurs et 12 surfeuses sur le tour, elle adopte un nouveau format dès le premier tour. En bref on commence toujours avec des séries à 3, mais maintenant le premier se qualifie pour le 3e tour, alors que les deux autres vont passer par une série de repêchage en man-on-man.
Les favorites donnent le rythme
Carissa Moore a dominé les débuts du Roxy Pro. Sur une vague elle claque 5 frappes backside, sur l’autre elle trouve le tube et arrive à s’en extirper juste avant que cela ne ferme. C’est net et précis, c’est le plus gros total de la journée.
Sur une vague qui lui convient bien, Johanne Defay a parfaitement commencé sa série. Dès les première minutes elle place quatre virages pour un 7,50. Ces adversaires Brisa Hennesy et Bronte Macaulay ne trouveront pas mieux, mais prennent l’avantage en enchainant les vagues tandis que Johanne patiente pour trouver un second score. Elle finit par mettre deux turns sur un bout de vague… Et on se dit qu’il manquait juste une section supplémentaire quand les juges l’envoient eu repêchage pour quelques dixième de points. On attend maintenant son duel avec Courtney Conlogue.
Si les 2 surfeuses en tête du classement, Brisa et Carissa, ont confirmé aujourd’hui, la numéro 3 passera par le tour éliminatoire. En effet Tyler Wright s’est fait surprendre par Tatiana Weston-Webb, qui a trouvé le meilleur tube de la journée.
Suspens sur le Quiksilver Pro
Coté hommes aussi les prétendants au titre mondial ont largement assuré. Tout le top 5 s’est qualifié… A part le premier d’entre eux, car Filipe Toledo n’a trouvé aucune immunité dans le maillot jaune qu’il portait.
Après sa victoire en Challenger Series à Manly, c’est le local Rio Waida qui a orienté le brésilien en direction d’un repêchage dangereux face à Yago Dora.
Voilà une belle opportunité pour John John Florence, mais l’hawaiien a commencé par inquiéter, en enfilant une lourde genouillère avant sa série. Quelques carves, tubes et une victoire plus tard, nous voilà un peu rassuré. L’armature n’est apparemment là que pour éviter une mauvaise rotation suite à un mouvement incontrôlé de son genou hier. Vu son historique de blessures aux croisés, on espère bien que ce n’est rien de plus.
Ethan Ewing est sorti vainqueur de la première série. Jack Robinson s’est qualifié assez facilement, mais Kelly Slater l’aurait peut-être battu si il n’était pas tombé à la sortie d’un tube enchainé après deux rollers.
Italo Ferreira termine à plus de 15 points alors que personne d’autre n’a trouvé un total à plus de 14. Comment ? En proposant une variété de manoeuvres allant du tube au layback carve, en passant par un petit air au dessus du reef presque à sec.
En dehors des leaders, on a remarqué la performance de Griffin Colapinto et de son gros 9 scoré uniquement sur des turns… Mais surtout le retour réussi de Gabriel Medina. Le champion du monde en titre semble revenir bien rafraichi de sa pause de début de saison. Il n’a eu qu’une vague vraiment intéressante, mais un bon tube et le meilleur carve de la journée ont suffi à le qualifier.
La compétition devrait se poursuivre demain avant que les conditions ne se détériorent temporairement la semaine prochaine.
Les temps forts en vidéo
On se régale toujours des compte-rendus et des articles de monsieur Olivier Servaire. Une langue française impeccable, maîtrisée, un bagage technique qui ne fait aucun doute. Belles prouesses tant il est difficile d’écrire sur le surf. Sport qui suppose, pour être couché sur le papier, une parfaite maîtrise de la plume comme de sa planche. Un grand merci monsieur le surfeur-journaliste !