Kai Otton remporte le Rip Curl Pro

L'Australien de 33 ans gagne au Portugal son premier CT et prouve sa forme du moment en battant l'Américain Nat Young

18/10/2013 par Jeanne Dauthy

À 33 ans, l’Australien Kai Otton a signé, à Peniche, la première victoire de sa carrière sur le World Tour en remportant le Rip Curl Pro Portugal au terme d’un parcours époustouflant. La course au titre mondial 2013 entre Mick Fanning et Kelly Slater connaîtra, elle, son épilogue en décembre à Hawaii.

Question : quel surfeur du World Tour a amassé le plus de points depuis la mi-saison ? Facile, Mick Fanning (Aus), pardi ! Eh bien non. Kelly Slater (USA), re-non. Alors Joel Parkinson (Aus) ou Taj Burrow (Aus) ? Toujours non. Non, le leader du World Tour, si celui-ci avait débuté à Tahiti cet été, aurait pour nom Otton. Kai de son prénom. Après sa spectaculaire demi-finale à Teahupoo, l’Australien est parvenu à enchaîner en septembre un quart à Trestles puis un autre Quik Pro France. Mais le meilleur était encore à venir…

Kai Otton  aura patienté quasiment sept saisons complètes dans l’élite avant de glaner sa première victoire. Le surfeur frisé de Nouvelle-Galles du Sud a bien fait d’attendre : celle qu’il a inscrite à son palmarès jusque-là garni principalement d’un succès au Prime brésilien de Saquarema en 2011, a été acquise, à Peniche, au terme d’un parcours remarquable.

Pas totalement réveillé pour disputer, à l’aube, sa série du 4e tour (lire résultats ci-dessous), l’Australien a ensuite positionné son curseur personnel sur le mode « on fire ». Supertubos, un brin tiède (1-1,5 m) pour ce jour final, ne lui a pas offert le même tube magique qu’il avait transpercé au sunset à la Gravière lors du dernier Quiksilver Pro France. Peu importe car ceux qu’il a brillamment dénichés sur le spot portugais, auxquels il a ajouté un soupçon prononcé de carves ciselés et engagés, ont suffi à le propulser jusqu’au trophée.

« C’est le plus étrange sentiment que j’ai jamais ressenti », exultait Otton, désormais 7e mondial . « J’ai du mal à comprendre, c’est une sorte de sommet pour moi. J’ai vraiment envie de dédier cette victoire à mon grand-père, qui est décédé l’année où je me suis qualifié. Il ne m’a jamais vu sur le Dream Tour. Le contest a été difficile au niveau des vagues. Il était difficile de savoir ce qu’il allait se passer tant les effets de la marée bouleversaient les données à chaque heat. »

Au final, personne n’a résisté au goofy de Tathra. Et dans « personne », on englobe quelques-uns des surfeurs qui pèsent lourd sur le Tour : John John Florence (Haw) au 5e tour (14,60-12,16), Mick Fanning (Aus) en quarts (10,00-9,43) puis Joel Parkinson (Aus) en demies (14,83-12,23) – tombeur au tour précédent du tenant du titre Julian Wilson (Aus) – avant d’accabler Nat Young (USA) en finale (12,23-11,03).

Dommage pour Young,  ce Californien de 22 ans, assez solide jusque-là pour éjecter Jordy Smith (AFS) en quarts et Josh Kerr (Aus) en demies, mais qui en butant sur Otton, a perdu sa seconde finale de l’année après celle abandonnée à Adriano de Souza, en avril dernier, au Rip Curl Pro Bells Beach. Le blondinet de Santa Cruz a néanmoins confisqué le toujours très convoité trophée de « rookie of the year ». Jolie consolation.

Mais revenons à Kai Otton, « vieux » routier du Top 34. « Une chose importante a changé pour moi cette année », dévoilait-il avant de monter sur le podium. « Ma copine est enceinte, je suis assez excité à l’idée de devenir père. C’est un nouveau chapitre de ma vie qui va s’ouvrir, je suis impatient. » Le futur enfant a déjà une bonne raison d’être fier de son papa.

Stoppé donc en quarts de cette neuvième et avant-dernière étape du World Tour 2013 par ce diable d’Otton, Mick Fanning a, lui, remisé à décembre ses espoirs de troisième titre mondial. Seul Kelly Slater peut désormais l’en priver sur le North Shore hawaiien. Comment ? Uniquement en remportant le Billabong Pipe Masters (8-20 décembre) tout en espérant que le « White Lightning » n’atteigne pas les demi-finales ou mieux.

Au classement du World Tour : derrière Fanning et Slater, Joel Parkinson sait dorénavant qu’il ne doublera pas son titre mondial de l’an passé, mais chipe la troisième place à Jordy Smith (4e) tandis que Taj Burrow, sorti à Peniche dès le 5e tour, tombe au 5e rang. À l’instar d’Otton (7e), Nat Young (9e) progresse de trois places tandis que Michel Bourez glisse en 11e position (moins 4). Bye bye également le Top 10 pour Adriano de Souza (12e).

Éliminé dès le 2e tour, Jérémy Florès (18e) perd une place. Protagoniste remarqué du contest portugais où il s’est hissé au 5e tour, Matt Wilkinson (20e) intègre le Top 22 salvateur dont sort Travis Logie (23e) et avec lequel flirte Miguel Pupo (24e, lire classement ci-dessous).

Vincent Martin. Retrouve son blog Planète surf

Moche Rip Curl Pro Portugal

1. Kai Otton (AUS) 12.23

2. Nat Young (USA) 11.03

Demi-finales

DF 1 : Kai Otton (AUS) 14.83 def. Joel Parkinson (AUS) 12.23

DF 2 : Nat Young (USA) 14.07 def. Josh Kerr (AUS) 10.66

Quarts de finale

QF 1 : Joel Parkinson (AUS) 15.07 def. Julian Wilson (AUS) 14.90

QF 2 : Kai Otton (AUS) 10.00 def. Mick Fanning (AUS) 9.43

QF 3 : Nat Young (USA) 15.10 def. Jordy Smith (AFS) 14.54

QF 4 : Josh Kerr (AUS) 10.67 def. C.J Hobgood (USA) 8.56

 


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2 commentaires

  • rai
    18 octobre 2013 15h49

    Quelqu’un peut me commenter le sale geste de Parko à la fin du heat avec Kai Otton…?

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  • SURF
    18 octobre 2013 12h43

    Aurait-il des surfeurs favorisés par l’ASP ?
    En France, Parkinson a t-il vraiment gagné de Marc ?
    Au Portugal, Parkinson a t-il vraiment gagné de Muniz ? Ou de Julian Wilson ?
    L’ASP reste-elle encore crédible… ????

    Répondre

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