Depuis 2012, la plage de Postinho accueille une des étapes du World Tour. Souvent critiqué, dénigré et même, boycotté cette année par les vétérans du tour, l’étape du IO Pro faisait jaser. Des vagues souvent très moyennes empêchaient le spot de donner le meilleur de lui-même le jour J. De plus, un nouveau guest s’invitait depuis quelques années aux festivités : la pollution. La mauvaise qualité de l’eau à Rio a déjà fait parler d’elle, notamment lors des J.O. En 2015, une enquête d’Associated Press publiait des chiffres affolants sur la pollution de l’eau de Rio : 1,7 millions de fois supérieure au seuil maximal autorisé. Pas étonnant donc que de nombreux surfeurs aient été malades quelques semaines après l’épreuve de cette année.
Afin de redorer le blason brésilien, la WSL s’est activement penchée sur le problème, laissant peser le suspense sur une possible délocalisation du stop. « Je crois que tout le monde sait que si nous avons une autre année à Rio où les vagues sont moyennes et où tout le monde tombe malade, la compétition ne continuera pas » confiait Ace Buchan, représentant des athlètes après de la WSL, à Stab.
Déplacée à Grumari cette année afin de contourner la pollution, les piquets de la tente à juges sera à l’avenir plantée à Itaúna Beach, Saquarema, située à deux heures de route de Rio. Utilisé par le passé pour accueillir une étape du circuit QS et une épreuve World Tour en 2012, Saquarema est un épicentre de la surf culture brésilienne. Dans les années 70, la ville était envahi par nombre de surfeurs venant camper le temps d’un week-end pour assister à un festival musical et à de nombreuses compétitions de surf. Déjà connu des athlètes du tour venant y freesurfer lors des day off, Saquarema possède un potentiel certain et une eau de meilleure qualité…
« Les athlètes pourront bénéficier d’un spot régulier et de vagues excellentes. Postinho était un super endroit, mais nous avons rarement pu profiter de son potentiel, et la qualité de l’eau devenait un vrai problème. Nous sommes déterminés à maintenir le tour au Brésil, et nous avons hâte de proposer un événement incontournable aux fans à travers le monde » rapporte Kieren Perrow, membre de la commission chez WSL.
Peu de surfeurs du Tour se plaindront de dire au revoir à Rio, mais certains se seraient bien vus faire l’impasse sur le Brésil au profil d’une étape en Indonésie ou ailleurs…
Le calendrier complet de la saison World Tour 2017 sera disponible le 15 novembre.
Ben ok c’est un progrès qu’il n’y ai plus d’étape a Rio mais c’est aussi le même problème que pour les JO: avec tout le fric sue brasse le WSL est ce que au lieu d’abandonner l’endroit il ne s’agirait pas plutôt de prendre des engagements en tant que communauté du surf pour protéger les endroits où l’on surf? Cette logique de consommation qui va actuellement avec le sport me dérange un peu: On s’amène sur un spot, on l’exploite a fond et une fois qu’il a été trop colonisé et que s’en suivent pollution, requins, etc. On l’abandonne? Bof…
(attention je ne dis pas que c’est la faute des surfeurs si le spot de Rio est pollué, je dis juste qu’au lieu de juste partir ils auraient pu essayer d’apporter leur aide pour ce problème)