Johanne Defay démarre doucement. Filipe Toledo et Jack Robinson survolent la compétition.
24/06/2022 par Olivier Servaire
Des vagues de deux mètres au Brésil, voilà une bonne surprise pour relancer un World Tour peu gâté par les conditions à G-Land comme au Salvador… Certes ce n’était pas parfait et le plan d’eau était bien agité, mais le banc de sable était quand même bien marqué avec un bowl qui se formait régulièrement sur la gauche de la plage de Saquarema. Beaucoup de droites, quelques gauches, des conditions qui changent constamment… Ce n’était pas facile pour les surfeurs, mais les spectateurs posées en masse sur la plage y ont trouvé leur compte !
Johanne Defay lutte contre les éléments
La journée commence par la compétition féminine. Quelques droites passent mais le line-up est encore assez difficile à lire. Johanne Defay en fait les frais et lutte contre le clapot et les vagues qui ferment rapidement. Impossible d’enchainer des manoeuvres dans ces conditions. Pendant ce temps Caroline Marks trouve deux vagues un peu plus longues et un peu plus propres, et les assaisonne de gros rollers backside. C’est justement le point fort de la vice-championne du monde 2019, et elle se qualifie directement pour les quarts de finale.
Pour la rejoindre Defay doit passer par le tour éliminatoire, où elle retrouvera une Courtney Conlogue qui n’a vraiment rien montré dans leur série d’ouverture. Encore une fois pas d’inquiétude pour Johanne qui a commencé les deux dernières compétitions par ce genre de faux pas avant de terminer première et troisième.
Et puis hier toutes les surfeuses du top 5 sont parties au repêchage. Les seules gagnantes du jour sont Caroline Marks, deux surfeuses élevées à Hawaii, Gabriela Bryan et Tatiana Webston-Webb, qui semblent à l’aise dans le jus, et Sally Fitzgibbons qui a déjà gagné plusieurs compétitions ici.
Filipe Toledo et Jack Robinson survolent la compétition.
Coté hommes on a vraiment cru que les conditions s’amélioraient durablement en regardant la jolie série opposant Kolohe Andino, Kanoa Igarashi et Yago Dora. L’américain trouve un des premiers tubes de la journée, le Japonais s’en met un aussi et envoie un air à la sortie, mais c’est finalement le Brésilien qui s’impose en plaçant de bons gros rollers sur les gauches.
Vu qu’il ne fallait pas trop compter sur les tubes, ce sont avec de gros airs que les deux leaders du classement ont remportés leurs séries respectives. Arrivé comme une bombe, Jack Robinson adécollé droit au dessus de la vague, est monté très haut, et a posé un des plus gros « straight air » qu’on ait pu voir cette saison (photo en haut de page). Un gros air sans rotation, c’est rafraichissant !
Filipe Toledo a régalé son public en envoyant une de ses monstrueux air reverses qu’il ne replaque en bas de vague qu’une fois toute la rotation effectuée. Ça le fait aussi…
Italo Ferreira aurait pu jouer ce jeu là, mais c’est à coup de gros rollers backside qu’il s’est qualifié pour le round of 16. Il s’est également distingué en rendant hommage à Manu Ziul, l’inventeur de système de notation électronique récemment disparu.
La compétition devrait reprendre aujourd’hui avant que les conditions ne se dégradent ce week-end.