Meo Rip Curl Pro Portugal: tous les enjeux

Les conditions attendues, les wild-cards, les favoris : on vous dit tout !

19/10/2017 par Marc-Antoine Guet

C’est la 10ème et avant dernière épreuve de la saison sur le CT ! 2ème évènement en Europe après le QuikPro, le Meo Rip Curl Pro Portugal, dont la waiting period débute demain (du 20 au 31 octobre), peut permettre à John John Florence d’être sacré dans les jours qui arrivent. Sur le célèbre spot de Supertubos (si tout va bien), les meilleurs surfeurs de la planète vont (presque) jouer leur dernière carte. Entre ceux qui luttent pour se requalifier et ceux en lice pour le titre mondial, tour d’horizon de ce qu’il faut savoir avant l’épreuve portugaise !

Le spot

Normalement Supertubos ! Situé à une centaine de kms au nord de Lisbonne, le spot de Supertubos est souvent comparé à Pipeline pour la qualité de ses tubes. Si les conditions sont au rendez-vous (et elles devraient l’être), tout ou presque devrait se jouer dans de gros barrels. Tout comme la Gravière, Supertubos est un beachbreak, même si la température de l’eau elle, est beaucoup plus fraîche (16 degrés actuellement). 

L’édition précédente

Elle restera dans les annales ! L’an passé avait vu John John remporter à la fois l’épreuve portugaise et le titre de champion du monde. L’Hawaiien avait profité des éliminations précoces de ses concurrents directs (notamment Gabriel Medina et Jordy Smith) pour s’adjuger son premier titre mondial et ce, avant même sa finale. Une finale qu’il a pu surfer en toute décontraction, comme l’atteste sa démonstration dans les airs face à un Conner Coffin qui n’a rien pu faire, si ce n’est constater la supériorité du petit prince du North Shore. C’était la première fois depuis Andy Irons que le titre mondial revenait à Hawaï. Une édition 2016 décidément unique. 

Le grand absent

On a cru l’espace de quelques heures la semaine dernière que Kelly Slater serait de retour pour cette épreuve portugaise. Malheureusement, la rumeur a été très rapidement démentie par l’intéressé lui même. Après Teahupo’o, Trestles et le QuikPro, c’est donc un 4ème event que Kelly s’apprête à manquer. Lui qui n’est toujours pas remis d’une blessure au pied contractée lors de l’épreuve sud africaine de J-Bay. Comme pour les épreuves précédentes, il est remplacé par Nat Young. Il nous tarde de revoir le King en compétition. 

Les favoris

À cette période de la saison, et quelques jours seulement après la fin du QuikPro, les organismes peuvent être fatigués et conduire à une contre-performance. Certains surfeurs actuellement en pleine confiance peuvent tirer leur épingle du jeu. S’il faudra surveiller bien évidemment la lutte pour le titre entre John John, nouveau maillot jaune, et Jordy Smith, il faudra garder également un oeil vers le bas du tableau pour surveiller les dernières places re-qualificatives pour la saison prochaine. 

John John Florence parce que c’est tout simplement le meilleur surfeur du circuit à l’heure actuelle. Aussi à l’aise dans les tubes que dans les airs, c’est certainement le surfeur le plus polyvalent. Déjà champion du monde en 2016, il semble avoir moins de pression sur les épaules que Jordy Smith. 

Jordy Smith n’a plus le choix ! Sorti dès le 3ème tour du QuikPro par la wild-card française Marc Lacomare, le Sud’Af a réalisé une très mauvaise opération. Il sait qu’il devra faire au moins aussi bien que John John s’il souhaite conserver ses chances de titre mondial. 

Gabriel Medina surfe sans pression et en confiance ! En remportant le QuikPro la semaine dernière, le Brésilien est désormais assuré de finir la saison avec au moins une victoire même s’il sait que le titre mondial sera difficile à aller chercher. En plus, le Brésilien sait très bien tuber, comme le montrent ses performances lors du Billabong Pro Tahiti.

– Sebastian Zietz fait partie de ces athlètes qui peuvent surfer sur leur confiance du moment. Finaliste du dernier Quik Pro, Seabass arrive sur cette épreuve décontracté, lui qui est désormais 11ème mondial. C’est un possible outsider.

Mais aussi Owen Wright, Matt Wilkinson, Julian Wilson…

Les wild-cards

La première a été attribuée à Vasco Ribeiro (22 ans). Le surfeur portugais champion du monde junior en 2014 avait déjà été titulaire de cette wild-card sur cette épreuve en 2015 où il avait fini à une excellente 3ème place. Il est actuellement classé 33ème sur le QS.

La deuxième wild-card a été donnée au fantasque Hawaïen, membre du team Rip Curl, Mason Ho. Lui non plus n’en n’est pas à son coup d’essai puisqu’à 29 ans, il a déjà participé à 7 épreuves du CT. Les deux surfeurs auront fort à faire dès le 1er tour puisqu’ils seront opposés respectivement à Jordy Smith et à John John Florence. Le privilège des wild-cards.

Les prévisions

Elles s’annoncent très solides, peut être même trop. Pour demain, on attend des vagues entre 1 m 50 et 2 mètres même si le vent onshore devrait rendre le plan d’eau un peu clapoteux. Pour ce week-end en revanche, une forte dépression est attendue, apportant des vagues de plus de 2 m 50, forcissant dans l’après-midi. Le fort vent attendu pourrait bien avoir raison du week-end et mettre la compétition en stand-by jusqu’à la semaine prochaine. En début de semaine, la houle et le vent devraient faiblir avant de reprendre de la consistance en milieu de semaine prochaine. 

Le 1er tour

Suivre l’évènement 

Il vous sera possible de suivre la compétition en direct soit sur le site de la WSL, soit sur SFR Sport3. Pour ce Meo Rip Curl Pro Portugal, rassurez-vous (presque) pas de décalage horaire. La région de Lisbonne n’est qu’à 1h derrière nous. Si le call est lancée à 8h30 au Portugal, il sera 9h30 en France. Pas de nuit blanche en perspective.

>> John John Florence champion du monde au Portugal si…

Photo à la une : WSL / Damien Poullenot


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