Après un premier tour dans de relativement maigres conditions, la compétition a repris hier matin sur le spot de Long Beach dans l’expectative, enfin, de l’arrivée de cette houle annoncée et tant attendue générée par l’ouragan Katia. Malheureusement, même si la taille de la houle avait hier légèrement augmenté, la qualité des vagues, hachées par le vent, est restée relativement médiocre. Malgré tout, le deuxième tour ainsi que les quatre premiers heats du troisième ont été lancés, offrant à certains la possibilité d’exploiter des faces corrects pour exprimer leur surf, tandis que d’autres avaient beaucoup moins de chance.
Ce fût le cas du Tahitien Michel Bourez, par exemple, éliminé au deuxième tour par Fred Patacchia, dans une série qui aura souffert cruellement du manque de vagues dignes de ce nom. Frustré de ces conditions New-yorkaises, Michel Tweetera après sa défaite :
« Je pensais que j’étais sur le Dream Tour, pas sur le Shit Tour ! Où sont les BONNES vagues ?? Allez ASP, amène nous sur de vraies vagues. Après RIO et NY, le prochain événement que nous aurons à surfer sera sur une rivière en Allemagne ? (référence à la célèbre vague statique de Munich). Franchement, qui se soucie des villes ? Les meilleures vagues pour les meilleurs surfeurs, non ? »
Plus tard, Michel ‘Spartan’ ajoutera : « Je suppose que quand tu mets l’argent sur la table, l’ASP dit oui facilement. Le surf est ma vie, vous ne pouvez pas imaginer ce que perdre signifie dans ces conditions. J’ai surfé le WQS pendant trois ans juste pour pouvoir aller sur le WCT et surfer des vagues épiques. Je préfère perdre dans des vagues incroyables que dans ces vagues pourries. »
Des déclarations qui illustrent bien le débat qui a entouré l’annonce de la création de cet événement doté d’un prize money d’1 million de dollars et qui, aujourd’hui, est plus que jamais au coeur des discussions. Si un surfeur du World Tour se doit d’être capable de surfer sur tous types de vagues, ne mérite-t-il pas d’évoluer sur les meilleurs vagues du monde ? Une question, en effet, qui mérite ce débat.
Autre polémique qui a quelque peu entaché cette deuxième journée du Quiksilver Pro NYC, la disqualification de Bobby Martinez pour le reste de l’année 2011, suite à ses propos tenus lors de l’interview qui a suivi sa victoire au deuxième tour. Une affaire qui, sans aucun doute, va faire couler beaucoup d’encre…
Quoi qu’il en soit, la compétition s’est poursuivie sous la pluie, hier, à Long Island, où les têtes de classement ont dominé la journée. Le Brésilien Adriano de Souza, actuellement 4ème au classement ASP, surfe la meilleure vague de la journée, notée 9.20 points, en se qualifiant pour le troisième tour où il éliminera l’Américain Pat Gudauskas. A noter, les éliminations au deuxième tour des deux wildcards, la star locale Balaram Stack et le Floridien Asher Nolan.
Au troisième tour, le Français Jeremy Flores va continuer son ascension en éliminant, non sans regret, son ami portugais Tiago Pires qui avait malheureusement besoin d’un bon résultat à cette compétition. Il retrouvera au quatrième tour De Souza et l’Australien Taj Burrow, vainqueur émérite d’Adam Melling dans le premier heat du troisième tour.
La compétition devrait reprendre cet après-midi (heure française) pour lancer la fin du troisième tour ainsi que le quatrième. Le call est à 6h30 heure locale.
Suivez la compétition en live sur www.quiksilverpro.com
-Olivier Hamelin-
dane ,bobby,kelly l’annee prochaine.grace a teahupoo,l’asp sauve les meubles cette annee mais s’oriente effectivement vers des competitions asseptisees ou l’argent va dicter sa loi.merci quand meme billabong pour la couverture du tahiti pro.
Allez les mecs, rebellez vous!!!!
Michel à tout à fait raison dans ses propos. Si le surf comence à ressembler au Tennis, alignant des millions pour qu’une ville cotière voit les meilleurs surfeurs du monde c’est fort regréttable. Je me rappelle que le Lacanu pro et biarritz était sorti du tour pour manque de vagues (c’est sur qu’au mois d’aout c’est pas top). A quand un tour où la meilleur saison pour les vagues en fonction du lieu sera pris en compte.