L’information a été dévoilée, ce vendredi soir sur son site, par l’Association of Surfing Professionals (ASP) : absent du circuit depuis début avril et son élimination au 2e tour du Rip Curl Pro Bells Beach, Owen Wright (23 ans) est contraint de mettre un terme à sa saison !
Blessé au dos au cours de cette deuxième levée australienne du World Tour 2103, l’Australien n’avait cessé, depuis lors, de reporter son retour. Le géant de Culburra Beach (1,90 m), numéro 3 mondial en 2011, a donc fini par prendre une décision radicale et décidé de suivre les recommandations de son équipe médicale.
Plutôt que de courir le risque d’aggraver sa blessure en écourtant sa convalescence et en précipitant sa reprise, « Owe » va continuer à se soigner afin de revenir plus fort en 2014. Sur le World Tour évidemment et au sein du Top 34 pour lequel il est d’ores et déjà assuré de recevoir l’une des deux invitations dévolues aux grands blessés de l’année écoulée. Extraits de son interview donnée à l’ASP :
La blessure à Bells Beach
« Il s’agit d’une lésion au niveau d’un disque du bas du dos. C’est arrivé à Bells sur la première vague de ma série contre Dusty (Payne). J’ai pris cette vague vers l’intérieur et j’ai perdu le contrôle sur un floater avant d’atterrir lourdement sur un lay back. J’ai immédiatement ressenti une douleur irradier ma jambe. Je suis retourné au pic, mais je n’ai quasiment rien pu scorer pendant le reste du heat. Quand je suis sorti de l’eau, j’avais tellement mal que je ne pouvais pas me déshabiller pour me changer. Ma copine a dû m’aider.«
Les mois d’incertitude puis la lente guérison
« Après plusieurs mois dans le flou, j’ai passé une IRM et on a enfin pu mettre le doigt sur ce qui n’allait pas. C’était bien plus grave que prévu, mais difficile à cerner. Depuis que je le sais, je me soigne correctement. À Bells, les médecins m’avaient dit que la guérison ne prendrait pas plus de quelques semaines alors que j’aurais dû directement aller à l’hôpital. La douleur est restée constante trois mois durant : pour m’asseoir, marcher, me coucher. Comparé à ce temps-là, je me sens bien plus en forme aujourd’hui. J’ai même l’impression que je peux surfer, mais ça vient seulement du fait que la douleur a disparu. Les médecins me disent que je dois y aller doucement et les écouter. Ne pas avoir mal ne veut pas dire que je vais bien.«
L’apprentissage de soi-même
« J’avais l’intention de me battre cette saison pour le titre mondial. J’étais en forme, satisfait de mes planches. En plus, je gagne à Burleigh Heads en février, ce qui me donne une grande confiance pour la suite. Puis la blessure est arrivée. Kolohe (Andino) l’avait dit aussi lorsqu’il s’était blessé l’année dernière et il avait raison : vous en apprenez beaucoup sur vous-même lorsque vous êtes touché dans votre chair et vous apprenez surtout à apprécier ce que vous avez. J’essaie d’apprendre à mieux me connaître et à grandir. Ces derniers mois m’auront au moins permis d’arriver à ça.«
À l’eau fin octobre
« Avec cette blessure, j’ai aussi appris à ne pas mettre de date sur tout. J’ai d’abord pensé que je serais rétabli pour les Fidji puis pour Tahiti et enfin Trestles… Finalement, me voilà « out » pour le reste de la saison. Mon objectif est désormais d’arriver à 100 % au Quiksilver Pro Gold Coast en ouverture de la saison prochaine. J’aimerais être de retour à l’eau fin octobre pour y passer un maximum de temps d’ici mars et ainsi revenir sur le Tour en totale possession de mes moyens. Il est impossible d’être sûr à 100 % que j’y parviendrai, mais il est crucial de se fixer des buts à atteindre.
Vincent Martin
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