C’est sur l’ile de Bastoy, abritant le centre pénitencier de sécurité minimale du même nom, que se sont déroulés les faits, dans la nuit du mardi 4 au mercredi 5 août. Un détenu de la prison, âgé d’une vingtaine d’années, s’est évadé à bord d’une planche de surf, rapporte l‘agence de presse Reuters. A l’aide d’une pelle en plastique, le fugitif a pagayé pour relier les trois kilomètres séparant l’ile de la côte.
Selon le directeur de la prison, Thomas Eberhardt, l’homme aurait été porté disparu dans la nuit, avant qu’une vieille planche et une pelle appartenant à la prison ne soient retrouvées sur la côte, à environ trois kilomètres de l’ile.
Une prison en plein air, sans barreaux
On est bien loin du mystère des évadés d’Alcatraz. Et pour cause, le directeur du centre ne semble pas si surpris, dans ses propos déclarés à Reuters : “Ça parait spectaculaire quand ça se produit de cette façon. Mais si ça n’avait pas été avec une planche de surf, ça aurait pu être avec autre chose. Ce n’est pas si difficile de trouver quelque chose qui flotte sur l’île.”
A Bastoy, anciens serial killers et trafiquants de drogue jardinent, cuisinent, et peuvent même profiter des plages de l’île pittoresque. Le centre se veut plus humaniste et est quasiment auto-suffisant. Un système plus humain qui semble porter ses fruits, puisqu’une seule tentative d’évasion avait été notée, jusqu’ici. Cette semi-liberté ne semble en tout cas pas avoir suffi au jeune fugitif, qui risque désormais de passer un long moment entre de vrais barreaux si la Police le retrouve. Avertissement du directeur de prison : “si vous vous échappez, il n’y a pas de ticket retour.”
La question qu’on se pose nous : qu’est ce que faisait une planche de surf dans une prison, et dans un endroit où la mer est totalement plate ? Histoire à suivre…