Surfeurs à l’eau ce week-end : tolérance ou résistance ?

Vu le monde qu'il y avait sur certains spots, on peut se demander si l'interdiction va être renforcée ou pourrait être levée...

01/11/2020 par Olivier Servaire

Le constat est simple : alors que le surf est officiellement interdit depuis vendredi, il y avait beaucoup de monde à l’eau sur le littoral Atlantique ce week-end. Au moins sur les spots capables d’encaisser une forte houle, et là où le beau temps « poussait au crime ». Ces surfeurs n’avaient-il donc pas peur du gendarme ?

Apparemment les consignes de tolérance liées à la fin des vacances en ont incité beaucoup à tenter le coup, mais on constate également qu’un fort mouvement de résistance commence à s’initier.

INCOMPREHENSION

S’il ne s’agit absolument pas de nier la gravité de la situation épidémique actuelle, les surfeurs ne comprennent pas l’intérêt de cette restriction d’une pratique sans risque sanitaire. Ou pourquoi en mai on pouvait surfer mais pas étaler sa serviette, et pourquoi aujourd’hui c’est l’inverse… Ou comment on peut dire que le surf est un sport à risque alors qu’on peut encore tirer au fusil à quelques centaines de mètres des habitations…

A la rigueur on pourrait comprendre l’argument de la saturation des hôpitaux, mais il mérite d’être examiné de plus près. Un manque de lits dans un service de réanimation signifie-t-il vraiment que des urgentistes deux étages plus bas n’auraient pas le temps de faire trois points de suture à un surfeur qui aurait reçu un malheureux coup de dérive ?

Autre cheval de bataille, la limite du kilomètre limitant l’accès au plage aux rares privilégiés habitant les belles maison au bord de l’océan. Comme le dit Guillaume Barucq, cela crée une inégalité majeure et « chaque citoyen devrait avoir le droit a minima d’accéder à l’espace naturel le plus proche de chez lui, et idéalement à tous les espaces naturels de la commune où il réside et paie les mêmes impôts que les autres. »

Pourquoi n’a t’on pas suivi l’exemple du Pays basque sud où les habitants confinés ont néanmoins le droit de faire du sport dans leur commune ou les communes attenantes ?

MOBILISATIONS

Le mécontentement suscite plusieurs formes de réactions. Sur le net, on voit remonter des mots-clés comme #rendeznouslamer, et on retrouve les pétitions demandant un plus grand accès à la nature, ou un agrandissement du cercle à 5km

Biarritz, où beaucoup de monde surfait ce week-end, une manifestation avait lieu ce midi pour dénoncer l’injustice des nouvelles mesures et réclamer l’autorisation des activités nautiques. Les surfeurs ont donné leur point de vue à la presse avant de se mettre à l’eau à la Côte des Basques.

Les maires auront-ils un rôle à jouer ? Celle de Biarritz assure avoir demandé le maintien de la pratique des activités nautiques avant que la sous-préfecture de Bayonne ne confirme l’interdiction.

Dans un communiqué, la fédération française de surf explique qu’elle « multiplie les réunions avec les services de l’État » puisque « certaines activités dérogatoires pourraient être précisées très prochainement par les autorités. » Pourrait-on voir émerger une nouvelle mouture de la plage dynamique ?

Certaines personnalités donnent aussi de la voie, à commencer par Tom Frager qui signe une belle tribune résumée ainsi : « On a laissé faire le grand n’importe quoi tout l’été et on nous demande maintenant de comprendre qu’on nous interdit d’aller ramer en plein océan derrière chez nous… Dans l’océan où de toute évidence nous ne sommes jamais à moins d’un mètre les uns des autres et où aucun Covid ne circulera jamais. »

La tolérance sera-t-elle toujours de mise la semaine prochaine ? La résistance des surfeurs s’organisera-t-elle pour aboutir à un changement concret ? Quoi qu’il en soit les jours à venir seront cruciaux pour notre pratique en cette fin d’année…   

                        


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5 commentaires

  • krep
    4 novembre 2020 0h15

    merci de corriger ton orthographe. Ne m’attribue pas tes fautes de français, Grand …

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  • yuyu
    3 novembre 2020 12h10

    Il existe donc encore des gens qui disent « ont a été envahi »…
    Pauvre petit. Viens dans le 44 y’a pas de vagues ont est tranquilles!

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  • kip
    2 novembre 2020 22h51

    Tout le monde à l’eau !!!Plus il y aura de monde à l’eau, moins la répression sera possible.
    Merci !

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  • KREP
    2 novembre 2020 11h54

    Ras-le-bol, ras-le-bol, ras-le-bol… On a été envahi cet été comme jamais, les spots saturés à la moindre houle. On a tenu le coup en se disant qu’une l’eau en dessous des 14° on sera tranquille. Et bien non !
    Et bien non, cette fois on ne sera pas sage et obéissant.

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  • bzh2999
    1 novembre 2020 21h39

    encore une mesure liberticide à la c** , ne nous laissons pas faire , 1 fois pas 2

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