Chose rare pour l’époque, Bruce Brown assurait lui même toute la chaîne de production de ses films : des images au montage, en passant par la narration, la promotion, la réservation de billets et même la comptabilité. Une bonne idée quand on sait qu’un film d’1h à l’époque coûtait 5 000 dollars à produire.
Au milieu des années 60, pendant la période de The Endless Summer, Bruce Brown continue de fournir des reportages de surf pour ABC et CBS. Puis, en 1971, il s’exerce à un nouvel exercice en co-produisant avec Steve McQueen un documentaire de motos, On Any Sunday, pour lequel il recevra la nomination du meilleur documentaire aux Etats-Unis.
Puis vint l’heure de la retraite. Période pendant laquelle Bruce Brown se concentre à restaurer d’anciennes voitures, à jouer sur les marchés boursier et à pêcher. La volonté de sortir une suite à The Endless Summer le fait sortir de sa retraite en 1992. Mais The Endless Summer 2, bien que soutenu par des studios américains et financé à hauteur de 3,5 millions de dollars, ne connaîtra jamais le succès de son aîné.
Décoré à plusieurs reprises dans sa vie, ce père de famille de 3 enfants gagnera même sa place en 2009 au Surfer’s Hall of Fame à Huntington beach. Quelques heures après l’annonce de sa disparition, reste désormais le souvenir d’une personne humble qui s’en est allée : « Je suis reconnaissant de tous ces hommages que j’ai eu pendant ma carrière. Mais je pense que l’on m’a accordé beaucoup trop de crédit« . Ce n’est pas notre avis.
Photo à la une : Bruce Brown Film