On le connaît uniquement sous son pseudonyme Twitter « @Malwaretechblog » et sa photo de profil : un chat portant des lunettes de soleil. Il a refusé de révéler son identité car ça n’a « aucun sens de rendre publiques des informations personnelles » a-t-il expliqué au Guardian. Nous savons seulement que cet homme est un Britannique âgé de 22 ans, qu’il travaille pour l’entreprise de sécurité informatique Kryptos, et que son homespot se situe à Woolacombe (Cornwall), un beachbreak qui offre des bowls consistants lorsque la houle frappe ce petit comté d’Angleterre.
Ce vendredi 12 mai, une cyber-attaque a touché plus de 150 pays et perturbé le fonctionnement d’administrations et d’entreprises, s’emparant des données de plus de 200 000 ordinateurs selon Rob Wainwright, directeur d’Europol. Renault, le système de santé britannique NHS et l’opérateur téléphonique espagnol Telefonica ont été touchés par ce logiciel de rançon, qui demandait 300$ à chaque unité pour récupérer les fichiers subtilisés. Le plus grand piratage informatique de tous les temps.
Vendredi matin, après avoir repéré le logiciel de rançon sur la plateforme d’informations des logiciels malveillants sur laquelle il travaille tous les jours, ce jeune surfeur britannique en a récupéré une copie. On vous passe les termes techniques, l’utilisation du logiciel WanaCrypt0r 2.0, l’endiguement du ransomware et des encodages. Samedi sur son blog, le Britannique a rédigé un nouvel article : « Comment stopper une cyber-attaque mondiale de façon accidentelle ».
Sur son compte Twitter, il fait le report de différents spots du petit comté de Cornwall. Se dit fasciné par la prestation du chargeur Francisco Porcella à Nazaré, et se plaint des eaux froides de ses home breaks. Ses prochains jours seront surchargés. Le système qu’il a trouvé fonctionne pour cette version du logiciel de hacking qui a surgi vendredi, mais d’autres versions sont susceptibles d’émerger. Entre deux sessions de piratage, il trouvera bien un créneau pour aller faire un tour au line-up.
