2020 oblige, c’est une assemblée générale à distance et un vote électronique qui décidaient hier de l’avenir de la Fédération Française de Surf. Avec comme premier point à l’ordre du jour, l’élection des 14 membres du Comité Directeur pour les 4 ans à venir.
Si Jean-Marc St Geours (handi Surf) et Didier Tirilly (écoles de surf) étaient seuls candidats pour leurs collèges particuliers, Il y avait ensuite 20 candidats pour 12 autres membres à élire par les associations affiliées. Sans qu’on puisse parler de liste d’opposition puisqu’il s’agit d’élections individuelles, ce nombre de candidats plus élevé qu’à l’habitude témoignait d’une certaine tension et promettait quelques surprises au moment du dépouillement.
Et effectivement, le vent du changement a soufflé puisque que 8 nouveaux font leur entrée au comité : Lugdivine Banti, Jérémy Boisson, Carol Combecave, Xavier Duvignau, Nadia Ghali, Laurent Ortiz, Xavier Renaudin et Laurent Rondi, alors que seuls 4 cadres sont reconduits : Aurélie Kieffer, Jacques Lajuncomme, Isabelle Froidefond et Aurélie Villerot.
Avec une absence de taille dans cette liste, le président sortant Jean-Luc Arassus qui n’avait pas caché qu’il aurait aimé conserver son poste 4 années supplémentaires. A la tête de la fédération depuis 2005, il quitte donc les instances dirigeantes de la FFS, mais reste président de la Fédération européenne de surf (ESF) et membre du board de la Fédération internationale de surf (ISA).
UN NOUVEAU PRESIDENT
L’Assemblée générale devait donc élire un nouveau président, et c’est Jacques Lajuncomme, qui a été présenté par le comité directeur puis validé par les représentants des clubs de surf. Chef d’entreprise dans le secteur de l’insurtech, ce biarrot né dans les landes, peut revendiquer près de 50 ans de surf sur ses 64 ans d’existence. Membre du comité directeur de la Fédération depuis 2016, il présidait la Ligue de Nouvelle-Aquitaine depuis janvier 2013.
Sur son CV on trouve plusieurs postes de direction dans les assurances (Athena, Aviva, Winklecard), mais aussi une expérience de directeur associé de surf shop (Pura Vida), et de l’associatif en temps que trésorier du Côte des Basques Surf Club.
Sa première déclaration se veut motivante et inclusive : « Les clubs de la Fédération Française de Surf et les écoles de surf labellisées ont élu une nouvelle équipe au comité directeur et un nouveau président. Le surf et ses pratiques ont évolué, notre responsabilité sur ces quatre années va être de remettre les clubs au centre et de co-construire avec l’ensemble des organes déconcentrés un projet en phase avec les évolutions de la société. Bien sûr, avec deux échéances olympiques, la performance sportive ne sera pas oubliée. Cependant notre sport ne se réduit pas au surf de compétition mais concerne toutes les disciplines qui seront valorisées, tout comme les actions sociétales solidaires telles que :
– la pratique féminine,
– la pratique du surf pour tous en inclusion en collaboration avec les associations nationales (Handi Surf, Surf Santé, Surf Insertion),
– la protection de l’environnement avec une prise de parole claire de la Fédération,
– l’éducation, la lutte contre les discriminations et les violences dans le sport.
Enfin notre modèle associatif a besoin d’être rénové, notre Fédération doit évoluer dans sa gouvernance pour plus de transparence et de démocratie, nous proposerons donc, dès l’année 2021, des réformes. »
Après une année marquée par la crise Covid et les fermetures de plages, et avec deux olympiades prévues au cours de son mandat de 4 ans, Jacques Lajuncomme et la fédération ont du pain sur la planche !