C’est en mode survie qu’elles tentaient donc d’arriver ne serait-ce qu’en bas de vague avant de se faire engloutir par les masses d’eau du Pacifique. Dans la première demi-finale, la Française Justine Dupont montrait toute sa maîtrise des grosses vagues en parvenant à tenir un drop monumental qui restera comme la meilleure vague du contest (5,50 pts). Derrière, rares auront été les vagues surfées. Paige Alms et Emily Erickson tirent leur épingle du jeu et se qualifient pour la finale, tout comme Keala Kennelly grâce à deux petits scores glanés dans la seconde demie.
Hélas, Justine Dupont, bien que qualifiée, ne participera pas à cette finale… La surfeuse de Lacanau s’est luxé l’épaule et abîmé le genou sur un méchant wipe-out un peu plus tard dans sa série et devra donc reste aux soins pendant que le titre se joue. Elle laisse Kennelly, dans des conditions grossissantes et sauvages, rafler le titre grâce à un engagement sans faille. Une finale qui ne verra pas une seule vague surfée de bout en bout. Kennelly, acharnée, arrive même au bout de ses huit cartouches de CO2 (qui servent à gonfler son gilet pour remonter à la surface) mais poursuit sa mission. Une dernière boîte l’envoie au tapis mais le titre l’attend bien que, derrière, la Brésilienne Andrea Moller et Erickson s’accrochent. « C’est certaines des conditions les plus challenging que j’ai vues ici. Je voyais des étoiles ! », avoue-t-elle dans le bateau après sa victoire. « Je suis trop épuisée pour fêter ça ! »
Une matinée de surf historique vu l’engagement que ces surfeuses ont montré ! Très compliqué à surfer pour les surfeuses et particulièrement impressionnant pour les spectateurs.
> Highlights de la finale
> Les résultats
> Le swell surpuissant aura ensuite poussé les organisateurs à mettre en stand-by la compétition masculine après une seule série marquée par une avalanche de wipe-outs.
Photo : WSL