La vague la plus parfaite de la planète est-elle condamnée à disparaître ? Possible, selon le site australiens Stab. La vague longue de 2,1 km offrant des barrels de quasiment une minute se divise aujourd’hui en deux sections, premier signe de sa détérioration. Des tonnes de dépôts sablonneux, déplacés par le courant de Benguela, viennent étoffer les bancs de sable et modifier le comportement de la vague. Le photographe sud-africain Alan Van Gysen, habitué de Skeleton puisqu’il la shoote depuis 2007, et ce à chaque swell (quatre ou cinq fois par an), a constaté des changements quant à la mécanique et la forme de la vague :
« Il y a ce point de take-off particulier qui te permet de tuber littéralement jusqu’au bout. Depuis l’incroyable vidéo de Koa Smith, on remarque qu’il est dorénavant difficile de tuber du point A au point B » témoigne-t-il. « Elle s’est sectionnée. Tu prends un barrel, tu sors, tu reprends un barrel, tu sors à nouveau. Tu peux toujours tuber en série sur la même vague, mais pas de A à Z. » explique encore le photographe. Les houles d’Ouest ont pendant longtemps repoussé la progression du sable, mais le phénomène aurait ralenti dernièrement.
Toujours selon Alan Van Gysen, les locaux se souviennent d’un temps où Skeleton Bay n’était qu’un gros close-out avant de redevenir parfaite, puis de nouveau se dégrader. La vague n’ayant été découverte qu’en 2007 (grâce à Google Earth lors d’un concours organisé par Surfing Magazine), personne ne dispose d’infos ou d’un recul suffisants pour savoir s’il s’agit d’un cycle ou non.
Dans le doute, ne tardez pas si vous souhaitez vivre un jour le barrel de votre vie (même s’il est loin d’être à la portée du premier venu, comme nous le précisait Damien Castera).
Ci-dessous : le célèbre tube de 27 secondes de Koa Smith à Skeleton Bay. Toujours aussi hypnotisant :
