La semaine dernière, la chargeuse Bianca Valenti a lancé une campagne GoFundMe pour effacer les disparités salariales entre les femmes et les hommes sur cette compétition à Puerto Escondido. D’après la surfeuse « les compétitrices gagne actuellement 0.36$ sur un dollar gagné par les hommes […]. C’est-à-dire que concernant la catégorie féminine à Puerto, lorsqu’une femme gagne elle obtient 2 500$ alors que dans le cas des hommes, le gagnant obtient 7 000 $« .
La cagnotte lancée a déjà atteint 11 110 $ sur les 9 000 $ initialement demandé. Et cela, en moins de 72h ! Le concept de cette campagne est assez particulier. Plutôt que de se battre pour rééquilibrer des revenus, qui d’après les chargeuses sont déjà « bas » pour la performance fournie, la cagnotte servira à élever les salaires féminins au même niveau que ceux masculins. Le reste de la cagnotte sera ensuite distribué, au dollar près, équitablement entre chaque compétiteurs et compétitrices.
Coco Nogales, le surfeur mexicain, rajoute même que « les events de Big Waves sont très importants, pour les hommes et pour les femmes. Pour moi, les athlètes sont motivé.e.s et savent que ce genre de contest ouvre des portes dans le milieu professionnel. La compétition c’est aussi combien de surfeurs gagnent leur vie. Les compétitions de surf motivent réellement les générations futures. »
Dépasser la question des salaires pour soulever celle de la représentativité des femmes dans le sport
Entre autres, plus que la question d’un salaire égal, c’est aussi la question de la représentation des femmes dans le surf de gros professionnel qui est soulevée. Si les femmes sont représentées à leur juste valeur, et qu’il est montré qu’elles valent autant que les hommes, notamment à travers une rémunération égale, elles deviendront d’autant plus inspirantes pour les générations à venir. Si la représentation est inégale, tout ce qui s’en suit, dont les salaires, le seront aussi.
Le surf n’est pas le seul sport qui lutte contre les inégalités des sexes. Récemment, la Coupe du Monde de Football a réveillé le débat de la représentation des femmes dans le milieu sportif. L’équipe des États-Unis, qui a remporté la Coupe du Monde dimanche dernier, s’est vue acclamée par le stade qui n’a cessé de scander « Equal Pay ».
La star américaine Megan Rapinoe, en plus de se battre contre toutes les oppressions qui peuvent être subies aux États-Unis, milite auprès de la FIFA pour réclamer des rémunérations égales entre les équipes féminines et masculines.
En France, même si elle n’a pas dépassé le quart de finale, l’équipe a su marquer les esprits. Si les encouragements ont su surpasser les remarques sexistes, ces dernières n’ont pas pour autant disparu des commentaires médiatiques.
Les efforts de réduction des inégalités femmes-hommes dans le surf depuis quelques années commencent à être récompensés et reconnus internationalement. D’autres milieux sportifs commencent à s’interroger quant à une rémunération égale entre sportifs et sportives. Ce sont peut-être la, les prémices d’une nouvelle révolution pour l’égalité des sexes dans le sport.