Capuche dressée sur la tête, une poche de glace sur le pied droit et l’air dépité, Kelly Slater rumine face aux caméras de la WSL : « Bon, c’est foutu pour J-Bay et Tahiti. » Un peu plus tôt, le surfeur américain est allé s’échauffer du côté de Boneyards à quelques centaines de mètres de la compétition. Après s’être fait enfermer par le barrel, Kelly chute. La pression du tube s’est libérée sur son pied droit, et elle est telle qu’il y laissera des métatarses. Il a eu besoin d’aide pour sortir de l’eau. Il racontera plus tard avoir ressenti comme « des coups de marteaux sur les orteils ».
Avec l’aide d’un assistant et d’un médecin, il a pris la direction, à cloche pied, de l’ambulance qui l’a ensuite emmené à l’hôpital pour passer des radios. Si l’Américain semblait réagir à chaud en s’avouant vaincu pour les deux prochaines étapes du CT, il semble avoir les idées claires. Il a déjà connu cette blessure par le passé. Une grande déception au vu des conditions et de la forme actuelle du champion, qui hier, écrasait Kanoa Igarashi et Julian Wilson d’un 16.27pts lors du premier round. « Les gars je vais pleurer en voyant les vagues demain matin », regrettait l’infortuné.
Avec la photo de sa radio sur Instagram, il s’exprime : « Avez vous déjà essayé de tordre votre pied vers l’arrière ? Si vous essayer un jour ou l’autre, voici à quoi il pourrait ressembler. » Selon lui, 6 semaines de repos seront nécessaires au rétablissement de son pied. En attendant, 30 h de vol attendent le « King » avant une opération. Mais il relativise : « parfois ces mauvais sorts se révèlent comme une expérience enrichissante ». À la fin de son message, Kelly prend soin d’ajouter #INeedPainkillers. Traduisez : j’ai besoin d’anti-douleurs.
