Pride Annaëlle Challenge : une première journée très solide

L'engagement comme maître-mot, sur un spot à la limite de la saturation.

12/12/2021 par Rédaction Surf Session

Au terme de la waiting period qui s’étendait sur plusieurs mois, la compétition de bodyboard a bien eu lieu hier au large de Lampaul-Ploudalmézeau dans le Finistère Nord.

Et cette première journée aura commencé tôt. Avant le lever du jour, l’ensemble des rideurs et les équipes d’organisation s’activaient déjà sur le camp de base. Encore dans la nuit, direction la côte où il faut enfiler sa combinaison pour rejoindre l’îlot où se trouve le site de compétition. Des zodiacs sont chargés de faire des allers-retours pour emmener le matériel et l’ensemble des personnes concernées sur le site de la compétition.

Il faut monter sur l’îlot pour découvrir Annaëlle, qui fait face à la côte au nord de l’île. À 9h, la marée est encore un peu basse, et on ne fait qu’entrevoir le potentiel du spot. Il faudra s’approcher encore du créneau de marée haute (à 12h20) pour lancer les hostilités.

Un format de compétition sur-mesure

Ce temps de flottement, c’est l’occasion pour tout le monde sur place de se familiariser avec le lieu, mais aussi avec la compétition. Le format est sur-mesure : deux rounds de 4 séries, 4 surfeurs par série. Tous les surfeurs passent deux fois, peu importe leur performance sur le premier round.

Les finalistes sont ensuite déterminés sur un système de points : le premier de la série prend 4 points, le second 3 points, le troisième 2 points et le quatrième 1 point. La somme de ces points cumulés sur les deux séries permet de définir un classement. Les 4 premiers au classement seront les quatre finalistes du challenge.

Cette première journée était dédiée au tour 1. Le tour 2 est prévu demain, suivi par la finale dans la foulée.

Première journée très solide

Pour ceux qui se posaient encore la question, le briefing de 11h est clair : « C’est le plus gros Annaëlle qu’on ai jamais eu, même en free-surf » précise Gwen Renambot, directeur de compétition. Le jugement suivra donc cette dynamique, et privilégiera les grosses manœuvres et l’engagement des rideurs, même en cas de manœuvre non-aboutie.

Si pour certains comme les Basques Yon Aimar et Miguel Telleria, l’Italien Simone Macera ou encore le Portugais Steph Kokorelis c’est une première, d’autres comme les précédents vainqueurs Jérémy Arnoux et Pierre-Louis Costes, mais aussi les locaux David Lefevre et Yann Salaün n’en sont pas à leur coup d’essai sur le spot. Pourtant, tous sont formels : c’est gros, c’est très gros.

Un tour 1 sous le signe de l’engagement

Presque un peu trop gros ? La houle solide de plus de 3 mètres envoie sur la dalle des sets à 18 secondes de périodes. Une masse d’eau épaisse, lourde et rapide qui ne laisse que peu de temps de glisse à ceux qui parviennent à y engager un take-off. Le spot semble à la limite de son stade de saturation. 

Nul doute que pour se lancer dans chaque série, l’ensemble des bodyboardeurs présents ont pris leur courage à deux mains. L’ensemble de leur engagement et de leur technicité a été nécessaire pour fournir le show observé depuis la terre.

Une option de repli se trouve tout de même sur la gauche de la déferlante, intitulée Luna. Tout aussi solide, cette section s’échappe davantage vers le nord et permet à ceux qui s’y engagent de scorer un tube en limitant le risque de se faire aplatir sur la dalle de pierre. Une option prise notamment par Yon Aimar en série 3, lui permettant de faire grimper son total (il termine 3e de sa série avec un total à 11.17, à 0.16 points du second).

Les séries s’enchaînent mais ne se ressemblent pas

En série 1, l’ensemble des rideurs semble vouloir s’attaquer à Annaëlle, délaissant Luna. Le spot est encore en train de se caler, et il semble difficile de trouver une vague où s’exprimer. Kokorelis prend le parti de jouer le nombre : il prend le lead de la série en multipliant les rides. Sa première vague scorée 2.67 restera la meilleure. Dans les cinq dernières minutes, il est finalement dépassé par le Canarien Dailos Rodriguez, qui s’illustre avec un 4, le meilleur score de cette série « très très difficile » selon ce dernier.

Le Portugais, lui, mise sur la journée de demain, maintenant qu’il a pris ses marques : « j’en ai pris quelques-unes, rien de spécial mais je pense que demain avec une seconde chance j’en aurais peut-être de meilleures » concluait-il à l’issue de son heat. 

En série 2, c’est Lionel Medina, vainqueur du Fronton King 2020, qui s’illustre avec un total à 12.17 devant le local Morgan Le Quellec. Si ce dernier aura pris le double de vagues (6), son total à 9 points ne lui permettra pas de reprendre la tête malgré sa maîtrise évidente du spot. Joel Rodriguez, vice champion du monde junior, termine 3e sur ce heat ponctué de gros sets impressionnants.

La troisième série voit l’entrée à l’eau de Jérémy Arnoux et avec lui une maîtrise certaine du spot, pour celui qui a remporté les éditions 2013 et 2014 du contest. Son opposant principal sur ce tour, c’est finalement Yann Salaün. Le local score un 8.33 sur sa première vague ponctuée d’un gros rollo. Sur le buzzer de lancement, son ride mets directement la pression à ses concurrents. Avec un back-up à 6.67, son combo à 15 met en difficulté l’ensemble des rideurs à l’eau.

En milieu de heat, Arnoux cale un tube sur une bombe, salué par ses pairs pour la qualité de son ride. Ce dernier, estimé non-sorti par les juges, sera finalement scoré 4.5 points et un back-up insuffisant pour passer premier (malgré sa vague suivante à 6.83).

C’est enfin en série 4 que le tenant du titre et champion du monde Pierre-Louis Costes se met à l’eau. Dans des conditions toujours plus solides à mesure que la houle semble prendre en intensité, l’ensemble des bodyboardeurs prennent leurs marques sur des sets entrants impressionnants. PLC sort premier de sa série à seulement 0.06 points du local Victor Le Gleut. Sa première vague en début de série, un rollo bien maîtrisé sur une vague notée 5 points, deviendra son back-up. Le champion de Bretagne cale, lui, le meilleur score de la série (6 points).  

La situation 

Au terme de cette première journée, voici le classement : 

4 points : Dailos Rodriguez, Lionel Medina, Yann Salaün, Pierre-Louis Costes

3 points : Steph Kokorelis, Morgan Le Quellec, Jérémy Arnoux, Victor Le Gleut

2 points : David Lefevre, Joel Rodriguez, Yon Aimar, Simone Macera

1 point : Derek Crater, Irwin Cloarec, Miguel Telleria, Julien Le Sehan

Le tour 2 sera lancé demain, dès que les conditions le permettront (notamment le niveau de la marée). À nouveau, l’événement sera diffusé et commenté en direct sur les pages Facebook et Youtube de l’Annaelle Challenge

> Par Maia

    


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1 commentaire

  • mavs5
    13 décembre 2021 21h08

    Cette compet’ nous a régalé, un grand merci aux organisateurs, aux bénévoles et à l’engagement des riders. Ça démontre un très bel état d’esprit général, c’est comme ça que j’aime voir le sport de haut niveau 😉

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