L’ONG met l’accent sur la sensibilisation par les ramassages, qui ne sont pas des nettoyages. « Car ces opérations menées en groupe ne permettront pas de venir à bout des 12 millions de tonnes de déchets déversées chaque année dans l’océan. Elles sont en revanche de formidables moteurs de prise de conscience de l’ampleur de la pollution. Il faut mettre tous les efforts législatifs et financiers dans la prévention pour réduire la pollution à la source plutôt que dans la recherche de mesures correctives. » S’évertuer à ramasser ces 250 – 350 kg de déchets qui finissent chaque seconde dans l’océan serait peine perdu. Mais pour lutter contre ces rejets, l’association sait qu’il faut un travail de terrain efficace pour que les actions de fonds soient à leur tour efficaces. C’est pourquoi l’océan a besoin de vous !
Il n’y a pas que les plages qui sont concernées : les lacs, les cours d’eau et tout ce qui mène à l’océan font l’objet d’une attention particulière. Le moment n’est pas choisi au hasard. On sait qu’après l’hiver et ses dépressions régulières, les déchets en tout genre, venus du monde entiers, se sont tranquillement accumulés sur le littoral. Les grandes villes, loin du littoral, sont également concernées, surtout par les mégots de cigarettes qui restent le déchet le plus ramassé. « On ne constate pas encore une réduction significative de ce déchet« , témoignent les bénévoles. Des informations sont à retrouver dans le rapport que Surfrider Foundation a réalisé en 2022.
Une science participative
On parle maintenant d’une véritable « science participative ». Une jolie appellation qui porte bien son nom. Les déchets collectés sont triés et comptés afin d’alimenter une base de données européenne. Ces chiffres permettent à la fondation d’appuyer leurs revendications devant les différentes instances nationales. En effet Surfrider Foundation, pionnière dans le domaine, ne se contente pas de ramasser les déchets. Elle tente chaque jour, de faire changer les législations concernant la production, l’utilisation et le traitement du plastique. Un fléau qui ronge notre planète depuis trop d’années. Ce sont ces données qui ont notamment servi à faire adopter la Directive européenne sur les Plastiques à Usage Unique qui a permis de faire interdire des produits néfastes comme les pailles, les assiettes, les couverts, les touillettes en plastique ou les tiges de ballons de baudruche. Parce que ces déchets, « une fois dans les milieux aquatiques, il est trop tard, les déchets plastiques se fragmentent, libérant ainsi des substances nocives jusqu’à devenir des microplastiques impossibles à collecter et polluant l’ensemble des écosystèmes marins« . L’association remet ainsi en cause l’efficacité du système de récupération et recyclage des déchets en France comme ailleurs en Europe.
La page de l’événement sur le site Initiatives océanes
Le temps presse
Cela ne vous aura pas échappé, le dernier rapport du GIEC paru il y a maintenant un an nous donne très peu de temps pour agir. C’est pourquoi l’ONG cherche à aller beaucoup plus loin que l’action à court terme, non pas moins importante, sur le terrain. Elle souhaite que les générations futures soient prêtes à reprendre la lutte contre les gros pollueurs de ce monde. « Il faut mettre tous les efforts législatifs et financiers dans la prévention pour réduire la pollution à la source plutôt que dans la recherche de mesures correctives. » Nous avons tous un lien avec l’océan, un lien qui est en danger, alors protégez-le. Un dernier mot des organisateurs : « On se retrouve sur le terrain pour une des plus grandes collectes de déchets d’Europe !«
Pour organiser sa collecte
Rien de plus simple ! Les citoyens peuvent se rendre sur le site initiatives océanes pour enregister leur collecte. Ceux qui souhaitent simplement participer à une collecte existante, peuvent eux aussi se rendre sur le site et cliquer sur la collecte de leur choix en utilisant la carte interactive.