L'une des plus célèbres droites de cette planète menacée par la construction d'une route sur son récif.
30/07/2019 par Marc-Antoine Guet
C’est une nouvelle inquiétante. L’une des plus belles vagues de cette planète serait en danger. Et c’est Surfline qui révèle cette information. En effet, la célèbre vague de Nias, en Indonésie (qui avait pris feu il y a un an)serait menacée par la construction d’une route. Le gouvernement local du sud de Nias a en effet comme projet de construire une nouvelle route à Sorake Beach. Cette dernière, une fois construite, permettra aux véhicules de circuler depuis le sommet jusqu’à la célèbre Lagundri Bay.
D’après Surfline, un de leurs informateurs qui souhaite rester anonyme, leur aurait précisé que le gouvernement local avait bien annoncé la construction de cette route, tout le long du récif de Sorake Beach. Cette route, surélevée de 80cm au dessus du reef, pourrait créer un backwash dévastateur pour la vague de Nias. « Le gouvernement n’a pour l’instant l’argent et le budget que pour financer une petite partie de cette route. Il reste donc une chance que ce projet s’arrête » précise cette source à nos confrères. « Mais pour cela, nous avons besoin d’un soutien plus important au niveau mondial ».
Depuis leur découverte dans le milieu des années 70, les plages de sable blanc, les cocotiers et les barrels de Sorake Point sont devenus un des endroits les plus photogéniques et agréables d’Indonésie. Et depuis les années 2000, l’endroit a vu fleurir bon nombres de surf camps.
En 2005, l’endroit a été dévasté par un tsunami dévastateur enregistré à 8,6 sur l’échelle de Richter. Ce dernier a eu comme conséquences (notamment) la destruction de plusieurs hectares de front de mer ainsi que l’élévation du récif d’1 mètre. Depuis, ce dernier s’est réanimé et accueille aujourd’hui une vie marine bien active.
« Dans les années qui ont suivi le tsunami, de nombreuses familles ont craint qu’une autre vague ne déferle sur leurs maisons et leurs logements. Elles ont donc commencé à construire des barrages ou des murs le long de la plage et du récif afin d’empêcher la montée des eaux lors des marée haute », a précisé cette source.
« Au fil du temps, les habitants ont commencé à construire avec du ciment, ce qui a rapidement remplacé les bungalows en bois traditionnels. Les bâtiments en ciment sont, il est vrai, beaucoup plus solides et durent plus longtemps. Mais ils ont comme inconvénient de devoir être mélangés avec du sable, ce qui a conduit Lagundri Beach à être vidée de la majeure partie de son beau sable fin ».
Sorake Beach est un village dirigé par un chef local. L’année dernière, ce dernier a investi l’intégralité de l’argent du village dans la construction d’un barrage routier et d’une route le long d’une partie de la plage.
« Le gouvernement prévoit de poursuivre ce barrage et cette route tout le long de la plage et du récif jusqu’à la plage de Lagundri. Cela représente une étendue d’environ 1,5 km », a-t-il ajouté. « Ils prévoient d’amener une grande quantité de roches pour couvrir le récif, avant d’y construire par dessus cette route en ciment, ce qui permettra aux gens de conduire par dessus le récif. Non seulement cela détruira la beauté naturelle de la plage de Sorake, mais cela risquerait également de créer un backwash et d’affecter la vague » .
Sans parler du fait que la route devra être plus haute que la marée haute, qui peut, dans certains cas, monter très haut en cas de grosses houles.
Surfline affirme que ses sources lui ont précisé qu’il n’y a jamais eu de vote ou de discussion parmi les propriétaires fonciers à propos de ce projet. Ce dernier a été gardé secret jusqu’à la dernière minute. Apparemment, la construction aurait déjà démarré sur une petite partie du récif mais il est encore temps d’arrêter la phase suivante de la construction du barrage routier.
Un timing étonnant quand on sait que la WSL débarquera avec son QS 1 500 dès le 9 septembre du côté de Lagundri Bay. Un event indéniablement très important pour l’activité économique de la région.
La menace vient d'un pétrolier vénézuélien inactif qui prendrait l'eau et menacerait de déverser 1,3 million de barils de pétrole près des côtes de Trinidad et Tobago.