D’où vient ce phénomène, quelles en sont les conséquences actuelles et les mesures prises… on essaye d’en savoir un peu plus sur cette mystérieuse marée noire.
D’où vient cette marée noire ?
C’est là tout le mystère : Personne ne sait. Ou presque… La source de la marée noire n’a toujours pas été identifiée. La compagnie pétrolière étatique, Petrobras, affirme que l’hydrocarbure ne lui appartient pas. Le président brésilien Jair Bolsonaro a plusieurs fois accusé le Venezuela d’être responsable de la fuite d’hydrocarbures, sans aucune preuve cependant.
Certaines hypothèses commencent à prendre forme mais ne peuvent être pour le moment affirmées. Les médias brésiliens s’appuient actuellement beaucoup sur un rapport de Petrobras supposant que la source des fuites serait vénézuélienne. Le ministre de l’Environnement brésilien, Ricardo Salles, a déclaré sur Twitter le 14 octobre avoir participé à une réunion qui avait pour but de mettre en place « les prochaines étapes de la contention du pétrole vénézuélien qui touche le littoral du Nord-Est« . Cependant, la compagnie pétrolière vénézuélienne PDVSA a nié être à l’origine de cette fuite d’hydrocarbures.
Les enquêteurs évoquent aussi l’hypothèse de la fuite d’un cargo pétrolier fantôme (ces derniers transportent illégalement de l’hydrocarbure vers le Venezuela à cause de l’embargo américain).
Maria Christina Araujo, océanographe à l’Université fédérale de Rio Grande do Norte, a expliqué à l’AFP « hier, nous avons eu une réunion avec des représentants de divers organes publics comme l’agence environnementale Ibama, le parquet et la Marine et cette hypothèse d’un navire fantôme a été évoquée. Il s’agirait d’un cargo qui naviguerait illégalement, suivant des routes maritimes peu connues, et transporterait du pétrole vénézuélien malgré ces sanctions« . Elle considère par ailleurs que le phénomène serait probablement le résultat d’un accident, plutôt que d’un acte malveillant volontaire et criminel, comme l’affirme Jair Bolsonaro.
Les conséquences
La fuite a évidemment de fortes conséquences sur la faune et la flore locale. Selon l’institut Verdeliuz et certaines ONG, 21 tortues ont été retrouvées mortes dans l’état du Ceara. Le projet Tamar, ONG s’occupant des tortues, a quant à lui relevé la mort de 10 bébés tortues dans l’état de Bahia.
Selon les ONG, il va être très difficile, voire impossible, de nettoyer les mangroves infectées. Et si une marée noire d’une telle ampleur vient polluer les espaces naturels, elle affecte aussi fortement le tourisme, dont la région nord-est du Brésil est fortement dépendante.
> Source : AFP