Excellente nouvelle ! Ce lundi 4 septembre, le ministre de l’Environnement chilien, Marcelo Mena, a annoncé la mise en place d’une aire marine protégée de 720 000 km2 autour de l’île de Pâques. Ce qui en fera la plus grande zone de protection marine d’Amérique latine. Cette bonne nouvelle pour l’environnement est le fruit d’une consultation populaire à laquelle a participé 642 indigènes Rapa Nui (insulaires) dans la journée de dimanche.
Le ministre chilien des Affaires étrangères a qualifié cet accord « d’avancée historique« . Un accord qui a donc pour objectifs de restreindre l’activité humaine dans cette zone, voire de l’interdire complètement dans le but de préserver les espèces animales présentes. La pêche sera donc « effectuée uniquement de façon artisanale par le peuple Rapa Nui« . Du côté de la population locale, on se félicite également tout en lançant un cri d’alarme : « Cela a été un long processus et la lutte ne fait que commencer. En tant que peuple, nous lançons un cri, nous disons non à la pêche illégale, non à la pêche industrielle dans nos eaux et non à l’activité minière. Nous voulons être un exemple au niveau international », a commenté Poki Tane Haoa, représentant du gouvernement sur l’île de Pâques.
Dans les eaux tropicales qui entourent cette île, rattachée au Chili depuis 1888, on trouve beaucoup d’espèces de coraux uniques au monde en raison de l’isolement du lieu. Il en est de même chez les poissons avec 25 espèces endémiques. Les thons et les requins s’y reproduisent par milliers.
Malheureusement, ce petit bout de paradis est menacé, notamment à cause la surexploitation des ressources de pêche (même combat que dans l’archipel des Galapágos où 300 tonnes de requins ont été découverts à bord d’un chalutier récemment). Cet accord est donc une excellente nouvelle, surtout quand on sait que moins de 1 % de la surface des océans est intégralement protégé…
> L’île de Pâques abrite également un certain nombre de spots, dont cette gauche surfée récemment par Ramon Navarro et Natxo Gonzalez :
Photo à la une : Jeff Johnson
