Ne pas perdre son passeport, c’est sûrement ce qu’on se répète tous vingt fois avant de prendre l’avion. Les surfeurs pro, eux, ne se le répètent plus, c’est comme ancré dans leurs gènes. Sauf pour Dane Reynolds.
En transit au Portugal, il s’est fait arrêter à l’aéroport de Lisbonne, faute d’avoir pu présenter son sésame. Alors qu’il était retenu en cellule depuis 48h par les services d’immigration, son cameraman Jason Blanchard s’offusquait du manque de réactivité de l’ambassade américaine pour intervenir. Mais c’était sans compter sur ses amis qui eux, ont pris les choses en main, notamment le surfeur portugais Nic von Rupp, Jason en lançant un hashtag #freedane ou encore, Craig Anderson, Brendon Gibbons et une partie de l’équipe de Surfer Magazine présents sur place – et en campant devant le bâtiment pendant plus de six heures – ainsi que quelques personnes de la WSL qui ont fait pression sur l’Ambassade des USA au Portugal.
Un représentant du Consulat de Lisbonne a précisé au magazine Stab : « Ne connaissant pas les détails de l’affaire, mon impression est qu’il doit y avoir quelque chose en plus s’ils ont décidé de le garder pendant 48h. Le Portugal est régi par les mêmes règles d’entrée et sortie du territoire que les autres pays ». Et Nic de poursuivre : « C’était la merde… Le problème était simple : il avait perdu son passeport. Mais avec tous les problèmes d’immigration que subi l’Europe, peu importe qui vous êtes. Les choses ont escaladé rapidement, puis l’Ambassade ne s’en est pas préoccupé ».
Mais le fait que Dane se trouve au Portugal a joué en sa faveur, tout comme sa réputation, puisque le surf dans le pays est presque aussi populaire que le footy en Aussie. La communauté surf portugaise s’est rapidement organisée pour venir en aide à Dane, et certains acteurs ont pesé dans la balance, comme Tiago Pires, véritable légende au Portugal. « Personne ne lui donnait d’informations, il ne savait pas ce qui se passait » continu Nic, puisque Dane Reynolds était retenu en cellule, interdit de tout contact avec l’extérieur, sans téléphone, affaires ou encore lacets de chaussures. Et 48h plus tard, grâce au rassemblement efficace et presque émouvant de la surf-communauté sur place, l’Ambassade Américaine est finalement venue en aide au Californien qui serait de nouveau libre.
Une chose est sûre, on ne rigole pas avec l’immigration. Vous repenserez peut-être dix fois de plus à votre passeport maintenant.