Cette mesure prise par la mairie est le résultat d’un sondage mené auprès des utilisateurs de la plage de Bondi Beach, située dans la banlieue sud de Sydney. Ces derniers regrettent la trop grande présence de surfeurs. Un sondage auquel les baigneurs ont certainement plus participé que les surfeurs. Mais il est vrai, la cohabitation sur cette célèbre plage australienne n’est pas facile avec plus de 84% des baigneurs qui se baignent en dehors des zones de baignade surveillées.
Comme prévu lorsqu’une vague comme Bondi est menacée, la voix des surfeurs n’a pas tardé à s’élever au dessus de la foule. « Il serait vraiment très dangereux de confiner tout les surfeurs à l’extrémité sud de la plage » précise un local bien implanté. Et on peut le comprendre. Si le line-up actuel fait environ 900 mètres, il n’est pas rare d’avoir au moins une trentaine de personnes à l’eau lors des journées les plus mauvaises et ventées. Un chiffre que l’on peut facilement tripler voir quadrupler quand l’eau estivale se réchauffe et que les conditions sont plus favorables. Bondi est sans aucun doute un des endroits les plus peuplés de cette planète, aussi bien du côté des surfeurs que chez les baigneurs.
Interrogé par ABC, Ian Wallace, Président du Bondi Board Riders fait part de son inquiétude : « La partie sud de la plage est la plus dangereuse pour surfer. C’est là qu’il y a les plus grosses vagues et le plus de baïnes. Vous allez envoyer là-bas des enfants et des débutants qui apprennent à surfer? Ça ne peut pas fonctionner ».
Les plages de Tamarama et Bronte situées un peu plus au sud sont déjà interdites aux surfeurs quand les drapeaux de baignade sont en place. Seules Maroubra (dont la réputation des locaux n’est plus à faire…) et Bondi sont surfables dans la banlieue sud de Sydney. (Manly Beach étant bien plus au nord de la ville). Si jamais la menace de cette restriction est appliquée, Bondi ressemblera encore plus à la Chine qu’elle ne l’est déjà !
En réponse aux critiques, le maire de la ville a décidé de lancer un nouveau sondage afin d’essayer de trouver une solution. Ce dernier porte essentiellement sur l’inquiétude des utilisateurs de la plage face aux planches de surf. Un sondage qui va s’étendre sur les 28 prochains jours si l’on en croit les informations de Stab. Nul doute cette fois-ci que les surfeurs, surpris la première fois, ne se feront pas avoir 2 fois. Ces derniers risquent de participer en masse pour sauver leur plage.