Mauvaise nouvelle et mauvais timing. Kelly Slater semble traîner sa blessure au pied contractée à J-Bay l’an dernier comme un boulet. Depuis ce fameux 16 juillet 2017, le Floridien n’a participé qu’à un seul event du CT, c’était le Pipe Master en décembre dernier (suffisant cependant pour faire parler de lui avec ce drop mémorable de Gabriel Medina sur le King). Depuis, Kelly enchaîne le bon et le moins bon.
S’il a bien évidemment participé à la Founder’s Cup qui s’est tenue dans son Surf Ranch, le King a surtout été surpris aux Fidji en train de surfer l’un des plus gros swells de l’histoire de Cloudbreak. Et ce, pendant que se disputait l’épreuve balinaise de Keramas. La question était alors de savoir si l’Américain ne choisissait pas son menu à la carte.
Pour sa défense, si Kelly Slater avait semble t-il récupéré de sa blessure, il n’était pas encore revenu à son meilleur niveau : « en tout cas pas au niveau que je souhaiterais et dont j’ai besoin pour reprendre la compétition ». C’est ça aussi être un champion. Kelly Slater n’avait certainement pas envie de reprendre la compétition sans savoir qu’il pourrait y donner le maximum de lui-même. Faire de la figuration pour faire plaisir aux sponsors et aux médias ? Non merci.
Cette fois-ci, pas besoin de douter de la bonne foi du Floridien. Le King est bien blessé. En déclarant presque forfait pour J-Bay, Kelly Slater s’empêche de surfer l’une de ses vagues favorites et l’une des plus belles du Tour. C’est aussi à J-Bay que Kelly devait faire son grand retour. Le spot même sur lequel il s’était blessé l’an dernier. Un grand retour qui semble aujourd’hui plus que remis en question. Tout comme le reste de la saison.
La question légitime désormais est de savoir si oui ou non Kelly obtiendra une wildcard injury l’année prochaine. Classé actuellement 36e avec aucun event disputé cette saison, le King n’est pas en mesure de se requalifier via le CT.
Oui mais voilà, Caio Ibelli et John John Florence sont eux aussi probablement out pour une bonne partie de la saison. Ils seront donc également candidats à cette fameuse wildcard et seules 2 d’entres elles pourront être décernées ! Si John John en tant que champion du monde en titre n’a pas trop à s’inquiéter, ce n’est pas (plus) le cas de Kelly Slater. Et le problème qui dessert Kelly c’est que le Floridien semble choisir ses events et sa blessure semble moins sérieuse que celle de Caio Ibelli. Si Caio Ibelli avait la blessure de Kelly, nul doute qu’il essayerait de surfer pour gagner sa place sur le CT l’an prochain.
La WSL va devoir faire un choix qui sera lourd de conséquences pour l’un des deux ! En espérant qu’aucun autre surfeur ne vienne se blesser d’ici là…
Image à la une : WSL / Pierre Tostee
