''Ceux qui voulaient arrêter n'ont jamais eu de très bons résultats ici à Margaret''.
20/04/2018 par Marc-Antoine Guet
Quelques jours après la décision controversée de la WSL d’annuler le Margaret River Pro à cause du risque requin, les voix continuent de s’élever. Cette fois-ci, c’est au tour de Kelly Slater lui même de donner son avis. Attention ça pique pour certains…
« Je vais m’en tenir à la décision de la WSL de se retirer » a déclaré Kelly Slater. « Je peux juste parler pour moi même si j’avais été dans la situation des surfeurs à Margaret. J’aurai décidé de continuer à surfer. Mais il y a eu plus de 100 dauphins échoués au sud de Margaret il y a à peine 1 mois ce qui très certainement, a rendu l’endroit encore un peu plus sharky. Peut-être que les 2 attaques de requins l’autre jours ne sont que les prémices de ce qui peut arriver dans le futur à cet endroit. J’espère que non mais on verra ».
Kelly Slater fait référence ici à l‘échouage massif à Hamelin Bay il y a quelques mois, qui selon lui, serait la cause de cette présence importante de requins dans le secteur. Mais le King ne s’est pas arrêté là ! Il a aussi donné son avis sur les surfeurs qui souhaitaient arrêter l’event.
« Il y a quelques théories qui circulent sur ceux qui voulaient continuer l’event et ceux qui voulaient qu’il s’arrête » a-t-il précisé. « Les plus virulents quant à l’idée de continuer la compétition n’ont jamais eu de très bons résultats ici à Margaret donc on peut se demander si leur choix de vouloir annuler la compétition tiens uniquement du fait de la peur de surfer ».
Taj Burrow, le fils prodige de la West Oz y est aussi allé de son avis lors d’un passage à ABC Radio. Pour lui, l’annulation du Margaret Pro est quelque chose de « dévastateur et débile ». Il ajoute même que » les risques sont minimes. Probablement que les vagues qu’ils ont surfé les premiers jours étaient beaucoup plus à risques que d’habitude. Mais lors d’une compétition c’est très sécurisé, ils ont pleins de moyens pour surveiller la présence des requins ».
Mais une autre voix est montée au créneau pour donner son avis sur ce débat qui fait couler beaucoup d’encre ces derniers jours. Il s’agit de Paul Papalia, Ministre du Tourisme de la Western Australia. « La WSL a en effet décidé que certains surfeurs pouvaient décider quel event peut avoir lieu ou pas » a-t-il confié à ABC dans une interview. « C’est un peu comme si un joueur de tennis refusait de jouer l’Australian Open parce qu’il fait trop chaud.Je supporte la WSL, c’était leur décision, mais je veux juste faire passer le message aux surfeurs que leur job à eux c’est de surfer ». Le débat continue…