Sans
elles, Kelly Slater ou encore Mick Fanning ne seraient pas les surfeurs qu’ils
sont devenus aujourd’hui. Depuis leur création, elles ont permis à leurs
utilisateurs plus de contrôle, plus de stabilité et plus de vitesse.
Retour sur
une invention qui a révolutionné la pratique.
1. Origines
En 1935, l’Américain Tom Blake fut
le premier à Waikiki à installer un « aileron » sous sa planche. A la
base, un simple bout de métal arraché à un bateau à moteur abandonné. La dérive
faisait alors 30 centimètres.
2. Objectif
Les dérives ont aujourd’hui réussi à
donner plus de stabilité et de contrôle dans les manoeuvres, tout en générant
de la vitesse plus facilement.
3. Populaire
Il a fallu attendre le milieu des
années 40′ pour que les dérives se popularisent en Californie. Les surfeurs
collaient alors sous leur planche des ailerons en bois en forme de croissant de
lune.
4. Evolution
Le bois a vite été remplacé par du
fiberglass dans les années 1960. Le croissant de lune laisse place aux ailerons
de dauphins. Un shape qui a rendu les virages encore plus faciles.
5. Ambassadeur
C’est le champion australien Nat
Young qui, en 1966, a mis les ailerons de George Greenough en lumière en
remportant les championnats du monde. Ses virages étaient alors plus puissants
et plus engagés que n’importe quel autre compétiteur. Lui même le reconnu.
6. Nouveauté
Le Thruster débarque en 1981 sous
l’impulsion de l’Australien Simon Anderson. Ce montage devint rapidement la
norme pour le surf high performance.
Simon Anderson est en effet entré dans l’histoire à l’occasion de l’édition 1981 du contest de Bells Beach. Le surfeur-shaper australien déboule pour sa série avec une planche munie de trois dérives, une originalité qui va lui permettre de faire la différence dans les grosses conditions du jour. Plus stable que les twin-fins que surfent ses adversaires, Simon Anderson et son thruster enroulent les carves sur les longs murs de Bells pour dominer tous ces adversaires, remporter le contest, et affirmer le tri-fin comme le montage incontournable des prochaines décennies.
Preuve en est, les compétiteurs comme la plupart des surfeurs comptent aujourd’hui encore trois dérives sous leur board, et pour longtemps encore…
7. Dangereux
Prêt d’un accident sur deux en surf
est dû aux dérives et aux lacérations que peuvent provoquer ses dernières.
Une étude a montré en 2001 que plus
de 80% des surfeurs américains utilisaient des dérives FCS (Fin Contrôle
System) pour leur shortboard.
Il existe 5 types de montage
différent : en single fin, il n’y a qu’une seule dérive sous votre
planche. En twin-fin, il y en a 2, en thruster 3 et en quatro 4. On peut aussi
surfer finless, c’est à dire sans aucune dérive.
10. Vocabulaire
On appelle RAKE, la courbure de
l’aileron vers l’arrière. Le CANT lui, désigne l’inclinaison des dérives
vers les rails. Et le FOIL désigne la
forme aérodynamique de la tranche de la dérive. Compliqué ?
Photo à la une : Michael Olsen