Coronavirus : la pratique du surf interdite sur Biarritz
Initialement toléré dans le cadre ''d'une activité physique courte à proximité du domicile'', le surf est depuis ce matin interdit dans plusieurs endroits en France.
18/03/2020 par Marc-Antoine Guet
Ce n’était qu’une question de temps avant l’inévitable. Depuis ce matin, le surf est désormais interdit du côté de Biarritz mais aussi dans plusieurs autres endroits en France.
Si le président de la République lors de son allocution présidentielle lundi soir a laissé sous-entendre que la pratique « d’une activité physique courte à proximité de son domicile » était tolérée, ce n’est plus le cas du surf à Biarritz.
Et d’après nos dernières informations, ça devrait être le cas dans plusieurs endroits en France. Non loin de Lorient par exemple, la police a fait sortir les surfeurs de l’eau ce matin. Idem du côté de Saint-Malo enBretagne, de la Méditerranée ou encore deSaint-Gilles-Croix-de-Vie en Vendée.
Les interdictions de ce genre devraient se multiplier un peu partout en France dans les heures et jours à venir.
Lundi, hier ou même encore ce matin, les surfeurs étaient beaucoup trop nombreux à l’eau malgré la gravité de la situation. Car en effet il y a la règle, et l’esprit de la règle. Si jusqu’à ce matin encore, il était légalement « autorisé » d’aller surfer à Biarritz (en respectant de nombreuses conditions), il nous semble évident que le surf aujourd’hui doit être laissé de côté quelque temps.
En plus de pouvoir véhiculer le virus, et de ne pas faire preuve de solidarité vis-à-vis de ceux qui n’ont pas la chance d’être au bord de l’océan, vous risquez de vous blesser et de mobiliser du personnel hospitalier qui n’a pas besoin de ça en ce moment.
Ces derniers jours, depuis l’allocution présidentielle, la population a augmenté sur la Côte basque comme sur l’ensemble des destinations touristiques du pays. Le nombre de surfeurs également. Beaucoup se sont imaginés pouvoir surfer tranquillement pendant leur quarantaine. Une démarche quelque peu égoïste. Jusqu’à ce matin, celui qui allait surfer incitait les autres surfeurs à en faire de même. Voir même, les incitait à se déplacer pour profiter d’une quarantaine plus agréable.
Pourquoi certains feraient fi du bon sens quand la majorité des surfeurs se prive ?
Voilà ce qu’a dit ce matin Jean-Luc Arassus, le président de la Fédération française de surf, à nos confrères de Sud-Ouest :
« La Fédération française de surf considère qu’un surfeur est un citoyen comme un autre. A ce titre, chaque surfeur doit respecter les mesures visant à réduire les contacts, ainsi que les restrictions de déplacements. On est dans la logique de la restriction de la pratique pour rester dans les consignes et les directives du gouvernement. Il est clair que si le surfeur prend sa voiture pour aller surfer, il est dans l’illégalité. Si le surfeur sur la plage croise d’autres personnes, il est dans l’illégalité. Si le surfeur est au pic en compagnie d’autres surfeurs, il est dans l’illégalité.
La police sera tout à fait à même de prendre en compte ou d’analyser la situation. On est dans les consignes, qui sont : on peut sortir de chez soi faire une activité sportive à condition d’être seul et que ce soit dans l’environnement immédiat de son domicile. C’est pareil pour les surfeurs ».
L’intérêt général aujourd’hui est de se protéger ensemble. De se montrer solidaire. Le surf reviendra c’est certain. Et avec lui, ses sessions offshore, ses longues soirées d’été et les bières et barbecues qui vont avec. Mais pour l’instant, il nous semble très important de faire quelques infidélités à l’océan.
J’espère que les surfeurs continuerons de « faire preuve de solidarité vis-à-vis de ceux qui n’ont pas la chance d’être au bord de l’océan » même après cet épisode.
ce n’est malheureusement pas la qualité première des surfeurs.
Les accidents sont peu nombreux, mais il faut éviter de surcharger les hopitaux parce qu’on a raté un take off en faisant joujou!
Cet été tout le monde a l’eau et en bonne santé tout ira bien !
J’espère que les surfeurs continuerons de « faire preuve de solidarité vis-à-vis de ceux qui n’ont pas la chance d’être au bord de l’océan » même après cet épisode.