Cela devait être la grande messe du sport mondial. Les Jeux olympiques, organisés tous les 4 ans, sont toujours un événement très attendu et très suivi. C’est tout simplement l’événement sportif le plus regardé au monde car diffusé dans plus de 220 pays, devant une Coupe du monde de foot.
À titre de comparaison, nous étions plus de 3,6 milliards en 2012 a avoir regardé au moins une minute des JO de Londres contre 3,2 milliards à avoir suivi la Coupe du monde au Brésil en 2014 (source Les Echos).
Pourtant, cette année, en raison du contexte sanitaire actuel, ils n’auront pas lieu, eux qui devaient se tenir initialement du 24 juillet au 9 août. Par le passé, seuls les deux conflits mondiaux du 20e siècle avaient entraîné le report technique puis l’annulation des Jeux.
Mais cette année sonnait surtout comme l’apparition du surf aux Jeux olympiques pour la première fois de son histoire. Et à l’heure d’écrire ces quelques lignes depuis nos bureaux, impossible de ne pas penser à l’idée que nous aurions dû être au Japon, en train d’assister à cette grande première historique. Alors pour se consoler, nous avons décidé de jeter un petit coup d’oeil aux prévisions, juste histoire de voir si l’on ne serait pas en train de rater le swell de la décennie au pays du soleil-levant…
Pas de regret !
Autant stopper le suspense dès à présent : nous ne ratons rien ! Car se rendre à pied à 500m du bureau pour couvrir une compet’ dans 50cm n’est pas pareil que de traverser (en avion) les 3/4 de la planète pour 30cm…
L’une des plus grandes préoccupations de nombreux fans de surf était le lieu des Jeux. La plage de Tsurigasaki, également connue sous le nom de Shidashita Beach, se trouve à environ une heure et demie de Tokyo. C’est elle qui devait accueillir la partie des Jeux consacrée au surf. Mais si elle est bien située, ce n’est pas vraiment une vague de renommée mondiale. Sans parler que la période estivale n’est pas la période la plus propice aux belles conditions. Des craintes confirmées par les journalistes locaux.
« Les conditions ne sont pas bonnes ces derniers temps », ont déclaré à nos confrères de The Inertia, Takashi et Junko Tomita, deux journalistes de Blue Magazine, un magazine japonais de surf et de lifestyle. « Les vagues n’arrivent même pas à la taille ».
Selon Takashi et Junko, l’été n’est pas exactement la meilleure saison pour y organiser une compétition de surf. Septembre et octobre sont des mois bien plus propices à accueillir les gros swells.
En ce qui concerne la météo, c’est très pluvieux. La saison des pluies, qui s’étend généralement de début juin à fin juillet, ne montre aucun signe de relâchement. Encore plus inhabituel, il n’y a pas eu de typhon en juillet.
Presque pas de houle
La plage d’Ichniomiya, située à environ 5km au nord de la plage de Shidashita, semble n’avoir presque pas de houle. On peut en dire autant de Shidashita (voir le report) où les conditions n’ont rien d’extraordinaires.
Voilà une vidéo en provenance de Taito Beach, un spot situé au sud de Shidashita. C’était lundi, et c’était l’une des meilleures journées de la semaine.
2020/07/27 pm15:35#taitobeach#waveinformation#southwind#offshore#somepeople#somewaves#lookinggood#socialdistance#ソーシャルディスタンス‼️#keepsmile☺️☺️☺️ pic.twitter.com/tBgw3XChBk
— TANY SURF (@tanysurf) July 27, 2020
Si les Jeux olympiques avaient eu lieu cette année, il est donc très probable qu’ils se seraient déroulés dans des conditions plus que médiocres, n’offrant ainsi pas la meilleure visibilité possible.
Sans regret donc.
