Covid : Bali restera fermée jusqu’à la fin de l’année
Avec la résurgence des cas de coronavirus, le gouverneur de Bali a décidé de maintenir l'île fermée aux touristes internationaux pour le reste de l'année.
26/08/2020 par Marc-Antoine Guet
C’est une décision que beaucoup de monde attendaient. Et, sans grande surprise, le gouverneur de Bali a annoncé ce que beaucoup de surfeurs internationaux redoutaient.
« Le gouvernement indonésien ne pourra pas rouvrir ses portes aux voyageurs étrangers avant la fin de l’année 2020 car nous restons une zone rouge », a déclaré le gouverneur de Bali, Wayan Koster, dans un communiqué ce week-end. « La situation n’est pas propice à l’accueil de touristes étrangers en Indonésie, y compris à Bali ».
Le 2 juillet, près de deux mois après que les plages de Bali aient été fermées en avril à cause du COVID-19, les surfeurs avaient été autorisés à retourner à l’eau. Bien sûr, c’était avec la promesse d’observer la distanciation sociale. Mais avec les files d’attentes presque vides, ce n’était pas quelque chose de difficile à respecter.
Les habitants et les quelques surfeurs bloqués sur place pendant la pandémie ont eu un aperçu de ce que Gerry Lopez a probablement vu en 1974 quand il a débarqué à Uluwatu pour surfer : des vagues vierges dérouler sans personne dessus. Pour ceux qui ont regardé jusqu’à présent cette situation de loin, ce fut un curieux mélange d’envie, d’admiration et on doit l’avouer un peu, de jalousie. Une situation que nous avons régulièrement évoqué ces dernières semaines sur notre site en publiant des vidéos de l’Indo avec presque personne à l’eau.
Et même si ce n’était pas à Bali, on se souvient tous de cette session solo à Kandui…
On a cru à une réouverture le 11 septembre
(Rapide) espoir. Car il a en effet été annoncé dans un premier temps que Bali, qui dépend fortement des dollars du tourisme, rouvrirait ses frontières aux voyageurs internationaux le 11 septembre. Mais depuis l’annonce il y a quelques semaines, tout a changé. Et la fermeture du pays jusqu’à la fin de l’année 2020 n’est peut-être que le début puisque selon la situation en Indonésie et dans le reste du monde, il pourrait s’agir d’une fermeture indéfinie.
L’Indonésie a fait état d’un peu plus de 15 000 infections au coronavirus qui, au 24 août, avait entraîné 6 759 décès. Selon Bloomberg, c’est le plus grand nombre de décès de toute l’Asie du Sud-Est. Rien qu’à Bali, il y a eu 4 576 infections et 52 décès.
Dans un pays qui s’appuie presque exclusivement que sur le tourisme, la décision de garder les frontières fermées pour le reste de l’année n’a probablement pas été une décision facile à prendre. Selon le bureau des statistiques de Bali, le taux d’occupation des hôtels à Bali est passé de 51,56 % en mai 2019 à 2,07 % en mai 2020. Il y a quelques semaines, à la fin du mois de juillet, Bali a ouvert ses frontières au tourisme local et le gouverneur Koster a estimé qu’environ 2 500 touristes ont visité l’île chaque jour pendant les deux semaines suivantes.
Cette ouverture locale, selon le gouverneur Koster, n’a pas provoqué de pic d’infection, et l’accent sera mis sur l’augmentation du nombre de visiteurs en provenance d’Indonésie pour maintenir l’industrie du tourisme à flot jusqu’à ce qu’il soit sûr de permettre aux visiteurs internationaux de revenir.
Bali représente plus d’un tiers de tout le tourisme en Indonésie. En avril, le gouvernement a prédit que la pandémie pourrait effectivement annuler 10 milliards de dollars de recettes touristiques. « Bali ne peut pas échouer son retour à la normal car cela pourrait nuire à l’image de l’Indonésie, y compris de Bali, aux yeux du monde », a déclaré M. Koster, « ce qui pourrait s’avérer contre-productif pour la reprise des voyages ».