GARDIEN – Le vétéran qui sort de sa retraite pour sauver la patrie
J’ai nommé Mick Fanning ! Le Zizou de Snapper a beau avoir pris sa retraite, il fait partie de ces athlètes qui ne disent jamais vraiment adieu à la compétition. Le genre de joueur qui n’arrive jamais à complètement oublier l’odeur des fumigènes et l’ambiance des vestiaires. A l’image de Zizou en 2006, la WSL aura besoin d’un Mick Fanning qui, en plus d’apporter toute son expérience avec ses 3 titres de champion du monde, viendra sauver la patrie quand il faudra arrêter un pénalty à la 89e minute d’une demi-finale. Il sera gardien car son expérience lui donne une vision globale de ce qu’il se passe. Il sait mieux que quiconque de quel côté surgira la prochaine série. Le dernier rempart.
DEFENSEUR CENTRAL – Le joueur solide sur ses appuis
Et qui mieux que Michel Bourez pour prendre le poste de défenseur central ? Le Thuram tahitien ne laissera rien passer. Avec ses cuisses en béton armées et sa puissance, il sera le patron de cette défense. Le mur que les attaquants auront peur de se prendre quand, lancés à pleine vitesse, ils verront The Spartan s’interposer entre eux et le gardien. Un poil trop timide pour le brassard de capitaine, ce joueur reste un leader de cette équipe de part son humilié et l’exemple qu’il donnera sur et en dehors du terrain.
DEFENSEUR CENTRAL – Le joueur vicieux qui poussera l’adversaire à la faute
Zeke Lau a bien évidemment sa place dans le 11 titulaire en défense. Le Marco Materazzi du North Shore. Zeke Lau saura pousser l’adversaire à la faute. Il est indispensable à une équipe pour faire disjoncter les adversaires quand viendra le temps des prolongations. De part sa hargne, c’est le type de joueur qui épuise et qui saura placer le petit geste à la limite du règlement sur la star de l’équipe adverse (en atteste son comportement face à John John Florence lors du 3e tour du Rip Curl Pro Bells Beach…). Souvent averti, c’est aussi le genre de joueur que Sophie Goldschmidt risque de perdre sur carton rouge après 10 minutes de jeu. Avec lui encore plus que les autres, c’est quitte ou double. Néanmoins ultra précieux.
ARRIERE DROIT – Le joueur à la coupe de cheveux excentrique
Oui, il y en a toujours un dans une équipe. Le Eric Di Meco australien ou le Radja Nainggolan du surf. Intouchable dans ce domaine, voici donc Mikey Wright. Placé en défense, il fera parler sa chevelure quand il faudra venir dégager de la tête un corner dangereux dans le temps additionnel. Souvent imité jamais égalé, il est ce joueur qui lancera une mode pendant la coupe du monde. Si la WSL gagne, les enfants se précipiteront chez le coiffeur ! Idole d’une génération, il fera le bonheur des photographes. Son avantage ? Même s’il passe complètement à côté de sa finale, on ne verra que lui sur le podium !
ARRIERE GAUCHE – Le grincheux qui mettra la pression sur les arbitres
C’est le Sergio Busquets brésilien. Détestable quand il joue pour l’équipe adversaire, il devient votre idole quand il joue dans votre équipe. Placé à côté du joueur fair-play dans l’entre-jeu, c’est lui qui viendra contester chaque décision de l’arbitre. Il ne cherchera pas à savoir s’il a raison ou tord, son rôle est de peser sur le match. Compétiteur hors pair, il déteste la défaite. Aussi appelé Marco Verratti, nous ne voyons pas mieux que Filipe Toledo pour jouer ce rôle. C’est également un joueur talentueux et technique qui fera dégoupiller ses adversaires quand la fatigue arrivera.
MILIEU DEFENSIF – Le gendre idéal
Le préféré de mesdames, le chouchou de mamie et le fantasme de votre copine. Le David Beckham du surf. Bien qu’il n’ait encore jamais été champion du monde, Julian Wilson peut être certain qu’il sera du voyage en Russie. Aussi bien pour l’image de l’équipe que pour les sponsors. Sans oublier qu’il est très loin d’être manchot. A l’image du pied gauche de Beckham, les manœuvres de Julian Wilson feront le tour des réseaux sociaux et il deviendra votre argument numéro 1 auprès de votre copine pour essayer d’échanger ce dîner chez la belle famille contre une soirée foot entre potes. Oui chérie, promis, Julian joue. Vous le jalousez autant que vous l’admirez. Il sera placé devant la défense pour être toujours visible des caméras.
MILIEU GAUCHE – Le joueur fair-play
Celui qui saura apaiser les tensions, recadrer ses partenaires et reconnaître que oui, la touche va bien à l’adversaire. Un poil trop gentil, c’est souvent le joueur le plus technique de l’équipe, celui qui prend les coups. Ses adversaires veulent lui marcher dessus mais son talent fait de lui une pièce maitresse indispensable. Le Messi du North Shore, le petit prince du Nou Camp, j’ai nommé John John Florence. Même si ce joueur peut être en difficulté dans un match, il y a de grande chance qu’à la fin du mondial, il soit élu homme de la compétition, et à juste titre.
MILIEU DROIT RECUPERATEUR – Le joueur physique
C’est un peu le Paul Pogba sud-africain. Grand, puissant, Jordy Smith ne laissera personne passer. Le genre de joueur que l’adversaire devra se coltiner pendant 90 minutes. Le joueur physique n’est pas vraiment le plus technique mais il compense par une générosité impressionnante. Infatigable, il ne voudra jamais sortir du terrain. Ultra précieux, Jordy Smith pèsera sur les défenses et son jeu de tête sera indispensable pour venir écarter un ballon chaud dans les arrêts de jeu. Régulièrement nommé parmi les meilleurs de son sport, il n’est cependant que très rarement récompensé du ballon d’or. Il attend son tour en continuant de faire le job : efficace et destructeur à la fois.
ATTAQUANT – Le compétiteur qui ne lâchera rien
L’un des joueurs les plus importants de l’équipe. Le Neymar de la vague. Le José Luiz Chilavert de l’océan. Le Cristiano Ronaldo de Teahupo’o. C’est lui qui viendra haranguer la foule pour demander son soutien dans les moments les plus difficiles (oui, les footballeurs aussi peuvent claimer…). C’est lui qui remotivera l’équipe même si ça fait 3-0 pour l’adversaire et qu’il reste 20 secondes à jouer. Il y croira jusqu’au dernier moment, attendra la bombe jusque dans les dernières seconde, le joueur pour qui la défaite est impossible. Si son comportement peut sembler provocateur voire arrogant, il fait gagner des trophées à l’équipe car sa soif de victoire ne s’étanche jamais. Souvent décrié, il puise sa motivation dans les critiques. Oui, Gabriel Medina a largement gagné sa place dans ce 11 type.
2e ATTAQUANT – L’Italien
Oui, pas besoin de remuer le couteau dans la plaie… Il est toujours important d’avoir un Italien dans son équipe. Sans être forcément le meilleur à son poste, il regroupe un peu toutes les qualités énumérées depuis le début : vicieux, physique, compétiteur, beau gosse… Leonardo Fioravanti sera placé en soutien d‘Owen Wright. Seul Italien au plus haut niveau, il est impossible de ne pas l’emmener avec nous en Russie.
L’ATTAQUANT DE POINTE – Le point de fixation
C’est le Olivier Giroud du barrel. L’un des joueurs les plus grands de l’équipe. C’est lui que ses coéquipiers vont essayer de trouver en première intention. Travailleur de l’ombre, ses performances ne sont pas toujours récompensées par les médias. Pourtant, son talent est indéniable et son importance, cruciale. Invisible pendant 89 minutes, il peut surgir de nul part à la 90e pour claquer une tête imparable. Aimé de ses partenaires, ce joueur attachant se relève toujours de ses échecs. Evidemment qu’on emmène Owen Wright en Russie avec nous. Il jouera en pointe et finira meilleur marqueur de l’équipe.
Les remplaçants
C’est la nouvelle pépite. L’étoile montante de son sport. Celui à qui tout le monde prédit un grand avenir. C’est un peu le Ousmane Dembelé du CT (on s’enflamme un peu pour Ousmane…). Souvent très jeune, c’est lui qui viendra dynamiter le match en rentrant à 20 minutes de la fin. Encore un peu frêle physiquement, le jeune prodige n’est pas encore prêt à débuter un match. C’est le joker de cette coupe du monde avant d’être titulaire indiscutable dans quatre ans. Discret, humble et travailleur, Griffin Colapinto est aussi du voyage.
Dans un profil différent, impossible de se passer de Kelly Slater. Le Francesco Totti du surf. Il a presque tout gagné, référence et icône de son sport, il est impossible pour un sélectionneur de se passer de ses services. Un poil trop vieux mais surtout souvent blessé, il est néanmoins du voyage en Russie pour apporter son expérience. Habitué à être sous le feu des projecteurs, pas sûr qu’il accepte sa place de remplaçant. Mais aussi doué soit-il, il y a désormais meilleur que lui. Il saura recadrer les plus jeunes et trouver les mots justes.