Après la bonne surprise de jeudi après-midi, on pouvait espérer voir le Salvador Pro se conclure dans de bonnes conditions. Hélas le swell étant à la baisse et le vent menaçant, les organisateurs font face à un choix délicat : finir le matin dans une marée trop basse, ou attendre l’après-midi sans certitude de voir la situation s’améliorer. La première option est choisie et zou, qu’on en finisse !
Gilmore vit la Vida Loca
Stephanie Gilmore n’est peut être pas aussi dominatrice que par le passé, mais elle est encore capable de gagner. Surtout sur un pointbreak de droite où son surf fluide et gracieux peut se développer. Et peut être encore plus quand ça se passe dans les eaux chaudes du Pacifique, car après le Mexique l’an dernier, c’est bien au Salvador qu’elle vient de s’imposer.
Gilmore s’est qualifiée pour sa première finale de l’année après s’être débarrassée de la come-back girl Caroline Marks. Tout s’est passé dans les 10 dernières minutes, mais sa victoire est finalement assez large. Lakey Peterson ne lui opposera pas beaucoup plus de résistance, car Steph semble avoir trouvé une planche magique et déroule son surf jusqu’à une 33e victoire record. Après avoir démarré sa saison par un forfait pour cause de Covid, Gilmore retrouve donc sa place dans le haut du classement.
Defay tombe en demie, mais grimpe au classement
La journée avait commencé par la demie opposant Johanne Defay à Lakey Peterson. Une série hélas dominée par l’américaine de bout en bout. Non pas que Johanne surfe moins bien, mais l’américaine semble constamment avoir la priorité ou être mieux placée. A elle les vagues de séries plus grosses et avec un mur bien propre. Defay répond en poussant ses manoeuvres à l’inside, mais les vagues intermédiaires manquent cruellement de potentiel…
Avec cette troisième place, Johanne talonne désormais Carissa Moore au classement mondial. A 3 étapes de la fin de la saison régulière, c’est aussi superbe qu’inédit !
Colapinto résiste au Brazilian Storm
Trois cadors brésiliens, un jeune Américain, le dernier carré semblait déséquilibré. Mais en surf on ne sait jamais quand le vent va tourner…
Le pari de Gabriel Medina est bien engagé, mais certainement pas gagné d’avance. Il sait qu’il doit enchainer les demies pour raccrocher le top 5 en fin d’année, et ici comme en Indonésie il y arrive tout juste. Sa défaite face à Griffin Colapinto pour un dixième de points accordé en toute fin de série doit piquer un peu. Au moins on ne peut pas accuser les juges de le favoriser…
La deuxième demie opposant Filipe Toledo et Italo Ferreira apparait tout aussi serrée. Deux dixièmes séparent les deux brésiliens après près de 30 minutes. Et puis Toledo pose un carve, decolle un alley-oop et conclut avec un air reverse… 9,70, meilleure vague de la compétition, merci, au revoir !
On s’apprête donc à jouer un remake de la finale du Portugal : Toledo vs Colapinto. Cela démarre très fort quand chaque surfeur score un 9. Filipe avec un nouvel enchainement d’aérials, Griffin en plantant son rail 7 fois dans le mur de la vague.
Après un nouvel échange les deux se retrouvent en égalité parfaite avec 16 points chacun. Va t’on devoir sortir le rulebook pour trouver le moyen de les départager ? Non ça se joue planche au pied quand Colapinto démarre sans la priorité et prouve que lui aussi peut placer deux airs sur une même vague.
Comme Jack Robinson, Griffin Colapinto a gagné deux compétitions cette année. Ils ont 23-24 ans, l’émergence d’une nouvelle génération ?
Le dernier jour en vidéo
