Billabong Pro Pipeline : un premier jour spectaculaire
Avec le genre de barriques qui régalent Kelly Slater, Jack Robinson et John John Florence !
30/01/2022 par Olivier Servaire
Pipeline a régalé, les surfeurs ont tout donné… Le Billabong Pro démarre très fort avec une journée que l’on n’est pas près d’oublier.
Des conditions folles
Des vagues de 8 à 10 pieds, à l’échelle hawaïenne, on ne sait jamais s’il faut traduire par 2,50m – 3m ou juste constater qu’il y a quand même un peu plus quand le bonhomme se retrouve au bottom… Mais quand Kelly Slater parle d’une des meilleures journée en compétition, on l’écoute parce qu’il fait ça depuis plus de 30 ans !
Des gagnants attendus
Quand c’est vraiment gros et tubulaire, on a tous en tête une petite liste de surfeurs qu’il ne faudra pas rater. Et disons le tout de suite, ces favoris n’ont pas tremblé.
A peine la compétition lancée, Owen Wright sort un tube interminable qui oblige les juges à noter sévère pour se garder de la marge.
John John Florence a débuté doucement avant de prendre le rythme de l’océan et de faire parler son art du placement. On va dire qu’il s’économise pour aller jusqu’au bout de la compétition.
Seth Moniz était l’autre local en vue aujourd’hui. Même si Kanoa Igarashi a pris la bombe de leur série, Seth a fait un parcours sans faute en sortant un bon tube sur chacune des quatre vagues qu’il a prises.
Quand à Kelly Slater, il a fait le job sur Backdoor quand tout le monde partait en gauche sur Pipeline. A presque 50 ans, le king continue de naviguer à contre courant…
Mais le héro du jour s’appelle Jack Robinson. Capable de 1001 contorsions pour mieux disparaitre dans des cavernes sans fond, l’australien confirme qu’il est aussi doué que dépourvu de peur. Une vrai démonstration !
Les révélations
Local émérite de Pipeline, Barron Mamiya aurait sa place dans la case au-dessus, mais il lui fallait encore confirmer dans la catégorie WT. Avec quatre gros barrels en 30mn et le même total que Slater, c’est désormais chose faite !
Connu pour ses rollers backside, Connor O’Leary s’est muté en tuberider aujourd’hui. C’est la troisième fois qu’il se qualifie pour le CT, on dirait bien qu’il compte y rester !
On connaissait peu Joao Chianca, mais voilà un brésilien qui va bien puisqu’il a tenu tête à John John tout le début de leur série. Des débuts très encourageants même s’il a eu droit à son petit bizutage…
Des cadors dans le dur
Quand certains se régalent dans ces conditions solides, d’autres doivent gérer comme ils peuvent pour partir sur des vagues intermédiaires et sortir du tube la tête haute.
Dans cette catégorie, il y a ceux qui se sont qualifiés avec de tout petits scores : Italo, Toledo, Zeke Lau, Andino… On vous voit avec vos totaux à 7 points ou moins !
Puis ceux qui ont dû passer par les repêchages comme Ivan Florence, Frederico Morais, et surtout Jordy Smith qui s’en sort alors en prenant la vague de sa vie et le meilleur score du jour (9,73).
Les perdants
Il y a surtout ceux qui ont perdu l’équilibre ou perdu le contrôle de leur planche dans une vague un peu trop creuse ou trop puissante. Car des éliminés il n’y en a finalement que 4 au bout de la journée.
Alors on dit au revoir à Morgan Cibilic qui termine son parcours avec un total à moins de 2 points, Jadson Andre qui a pris de gros wipeouts avant d’avoir le droit de rentrer chez lui, Jordan Lawler qui devra attendre avant de passer un tour sur le CT, et Imaikani deVault qui devra assumer d’être le premier hawaiien éliminé.
La suite Les prévisions sont excellentes, le spectacle va continuer même si les vagues devraient être un peu plus petites cette nuit. Si le round of 32 est lancé, on surveillera des séries comme Kanoa Igarashi vs. Owen Wright, Seth Moniz vs. Zeke Lau ou Jack Robinson vs. Joao Chianca. Mais peut-être verra-t-on la compétition féminine avec Johanne Defay… Réponse à 18h30 heure française sur le site de la WSL.
"Ça craint (...) mais c'est bon, je peux faire l'impasse sur une étape". Ils sont plusieurs dans son cas et donc plusieurs à devoir choisir entre le Mexique ou Tahiti.