Tout simplement parce que cette année, ils étaient 3 à pouvoir espérer l’obtenir. John John Florence, Caio Ibelli et… Kelly Slater ! Si John John n’avait pas beaucoup de soucis à se faire, la question était de savoir qui de Caio ou Kelly bénéficierait de la 2e wildcard. Le problème qui (semblait) desservir Kelly c’est que le Floridien a semblé cette année, choisir ses events et sa blessure a semblé bien moins sérieuse que celle de Caio Ibelli. Si le Brésilien avait la blessure de Kelly, nul doute qu’il aurait essayé de plus surfer pour gagner sa place sur le CT l’an prochain à la loyale.
Mais le jugement de la WSL est impitoyable et la sentence, irrévocable. Ce sont bien John John (blessé au genou lors d’une séance de free surf pendant le Corona Bali Pro) et Kelly Slater (blessé au pied lors de l’event sud-africain de J-Bay en 2017) qui bénéficieront de ce précieux sésame.
Caio Ibelli, qui lui s’est sérieusement blessé au pied lors d’une séance de free surf en marge du Margaret Pro est donc laissé sur la touche.
En octobre dernier, lors d’un entretien entre la WSL et la World Professional Surfer (sorte de syndicat des surfeurs), une majorité des surfeurs du CT présents avaient voté pour que cette wildcard soit attribuée à Caio Ibelli et non à Kelly Slater, au regard de la sévérité de la blessure du Brésilien, qui, pour le coup, a vraiment été « out » une grosse partie de la saison.
Ces derniers argumentant que Kelly Slater, lui, avait été vu à plusieurs reprises free surfant dans l’année, notamment aux Fidji pour ce fameux swell XXL à Cloudbreak alors qu’il venait quelques jours plus tôt de déclarer forfait pour le Corona Pro Bali. Pour eux, si le pied de Slater pouvait encaisser une session de cette taille, il aurait très bien pu surfer à Bali. Et nous partageons largement cet avis.
Slater de son côté avait répliqué en expliquant que si son pied était ok pour aller surfer Cloudbreak, il n’était pas assez remis pour être performant en compétition à haut niveau. Slater fit aussi l’impasse cette année sur les deux épreuves européennes, mais fut vu néanmoins chez lui en Californie pour le Surf Ranch Pro où il prit la 3e place.
Caio Ibelli de son côté n’a pas pu placer un seul orteil dans l’eau pendant plus de 4 mois entre mai et août et a dû attendre septembre et le Surf Ranch Pro pour remettre les pieds sur une planche.
Mais Kelly Slater reste Kelly Slater. Même à 46 ans, même avec un pied en moins et ce, malgré tous ses « caprices ». Caio Ibelli se doutait bien qu’il ne pèserait malheureusement pas lourd dans la balance face à John John Florence et King Kelly, deux surfeurs qui ont énormément apporté au surf. Cela ne l’a pas empêché de discuter en privé avec Sophie Goldschmidt (CEO de la WSL) pour plaider sa cause. Cette dernière lui proposa 6 wildcard l’année prochaine pour participer donc à 6 events du CT. Caio Ibelli ne trouva pas ça assez et refusa.
Et la décision finale est tombée aujourd’hui via un message de la WSL
« C’est toujours compliqué quand nous avons plus de blessés que de wildcard à attribuer » a commencé Kieren Perrow. « On prend ce processus d’attribution des wildcard injury très au sérieux. Un processus qui comporte un examen médical indépendant sur chaque surfeur. Un examen qui permet de déterminer de la sévérité de la blessure et de son impact sur le surfeur à s’exprimer en compétition sur le CT. Dans le cas de la saison 2018, les 3 surfeurs rentraient dans cette case. Et dans le cas d’une égalité, nous avons dû nous appuyer sur le palmares et ce que le surfeur a réalisé en compétition dans sa carrière. John John Florence et Kelly Slater recevront donc chacun une wildcard injury. Caio Ibelli, lui, sera le premier remplaçant. Ce n’est pas quelque chose que nous garantissons habituellement, mais dans son cas, il le mérite ».
Une décision qui ne passe pas du tout auprès de Caio Ibelli qui n’a pas tardé à réagir via son compte Instagram et à prendre position contre la décision de la WSL :
« Franchement je ne suis pas d’accord avec cette décision. Kelly a abusé. Il a été dans un gros Fidji pendant l’event de Keramas. Il a terminé 3e lors de son épreuve du Surf Ranch Pro et n’a pas été en France la semaine d’après. Sans compter que c’est la 2e année qu’il bénéficie de la wildcard injury. Vous trouvez ça juste ? »
Qu’en pensez-vous ?
Photo à la une : WSL
oui c’est une vrai mafia, en gros elle donne à Kelly un passe droit » viens surfer quand ça te chante tu nous à permis de faire tellement de thune, maintenant tu fais bien ce que tu veux.
Kelly serait -il entrain de virer vieux con, j’en ai bien peur au lieu d’arrêter une super carrière dignement , il se tape un égo trip en mode je m’en bat les couilles je suis le king. il va finir pas nuire à l’image du sport
C’est vraiment de la merde en boîte cette wsl. Aucun esprit sportif, tout pour le fric et le marketing. Déjà que je regardais de l’on depuis quelques temps, la je vais carrément arrêter de perdre mon temps.
la wsl une mafia? tu en doutait caio?
A la place de Caio je réagirais peut être de la même manière mais la réalité c’est qu’il n’y a même pas de débat: Kelly est le plus grand compétiteur de tous les temps, il va faire sa dernière année la saison prochaine, il est le seul à être connu du grand public et il est toujours au niveau pour se bagarrer pour le titre (il l’a encore montré cette semaine), il ya aurait encore 50 arguments en sa faveur…En face on a Caio… Comment la WSL aurait pu refuser à Kelly sa Wildcard?
Je pense que Caio aurait du négocier ses 6 wildcards et éventuellement gratter quelques choses de plus pour des QS10.000 et comprendre qu’il n’y avait même pas l’ombre de doute que Kelly ne pouvait pas être différemment même si c’est en contournant un peu la règle…