Oi Rio Pro : menaces de boycott et changement de spot

Changements de plan à Rio à quelques jours du début de l'épreuve...

06/05/2016 par Romain Ferrand

L’épreuve brésilienne du World Tour 2016 ne commence pas sous les meilleurs auspices : d’après des rumeurs relayées par le site australien TracksMag.com, Joel Parkinson et Kai Otton font entendre depuis quelques jours leur intention de boycotter l’épreuve. Ils n’avaient en tout cas pas encore confirmé leur présence à la WSL.

La cause ? Pas les vagues médiocres et indignes du Tour qu’offre le spot depuis 2011, mais la pollution dans la Baie de Rio, qui cette année encore reste très préoccupante, et plus particulièrement sur le spot de Postinho après de violents orages la semaine dernière (voir photo) :

L’eau aurait déjà été particulièrement polluée l’an dernier, et Parko aurait été malade plusieurs semaines après l’épreuve. Et il n’est pas le seul, d’autres compétiteurs ayant eu des symptômes similaires, dont Ace Buchan, qui porte aussi la casquette de représentants des surfeurs auprès de la WSL.

La WSL à la rescousse de l’épreuve brésilienne

Toujours d’après Tracks, Buchan laisse sous-entendre qu’il pourrait s’agir de la dernière édition d’une étape à Rio. Dès le mois d’avril, il confiait à Stab  “je crois que tout le monde sait que si nous avons une autre année à Rio où les vagues sont moyennes et où tout le monde tombe malade, la compétition ne continuera pas”.

Est-ce pour contrer cette menace que la WSL a annoncé hier un changement de spot de dernière minute ? Les organisateurs ont en effet décidé de déplacer le site de la compétition sur la plage de Grumari, à 45 minutes au Sud de Rio. Une décision justifiée par la qualité des eaux effectivement affectée par les récents orages, mais aussi par la perspective de jolies conditions sur le spot bis.

Dans un communiqué, la WSL présente Grumari comme étantun beach breack magnifique et puissant dont la vague offre plein de rampes et de tubes, situé dans un cadre où la nature y est préservée”.

Les organisateurs rappellent que le spot est déjà connu de nombreux surfeurs du Tour, qui profitaient des lay-days pour aller y surfer.

De quoi motiver Parko et Kai Otton à revoir leur décision de boycotter le Brésil cette année ? Les prochains jours le diront. Si des compétiteurs décidaient toutefois de boycotter une épreuve sans raison apparente, ils tomberaient sous le coup due l’article 17 du Rule Book de la WSL et s’exposeraient à des sanctions disciplinaires. Ce dont Taj Burrow doutait avant l’annonce du déplacement de l’épreuve à Grumari : “Ça m’étonnerait. La santé passe avant une compétition de surf. Je ne crois pas que la WSL prendra de mesures disciplinaires à l’encontre de surfeurs s’il y a réellement un risque sanitaire”.

Mais rien n’est moins sûr maintenant que l’épreuve est censée se dérouler dans un cadre naturel préservé.

Réponse à partir du 10 mai.



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