Salut Sylvain ! Peux-tu te présenter et nous raconter tes débuts, quand et comment as-tu été attiré par la photo ?
Sylvain Guionnet – « J’ai commencé la photo, au début argentique, pendant mes études en communication graphique. J’avais quelques lomography puis, en 2007, je me suis offert mon premier numérique pour mon départ en Australie. C’est vraiment à ce moment-là que je m’y suis mis. Je faisais beaucoup de windsurf et un peu de surf et donc j’ai rapidement voulu aller shooter dans l’eau. J’ai trouvé par hasard une housse étanche et fait mes premières sessions à Torquay.
Aujourd’hui, à quoi ressemble ton matos ?
Je suis équipé d’un caisson liquid eye dans lequel je mets un Nikon D500. Au niveau des objectifs, ça va du fish-eye au 70-200 en passant par le 24-70 ou encore le 50mm.
Sur quels genres de couleurs ou de détails t’arrêtes-tu ?
J’adore les couleurs du matin, être le premier dans l’eau même si c’est petit et capturer les textures des lèvres qui tombent.
Quelle est ta conception de la photo de surf parfaite ?
Une belle photo pour moi c’est de beaux contrastes, que ce soit entre la brutalité de la vague et la décontraction du surfeur, ou bien un contraste de lumière et tout ça avec un arrière-plan unique.
Quelles sont tes sources d’inspirations ?
Les photographes comme Corey Wilson ou Lorenz Holder font un admirable travail. J’ai aussi récemment découvert les magnifiques portraits de Stephan Vanfleteren. Instagram est une belle source de découverte, cependant le papier reste tellement plus authentique. Les livres Redbull Illume restent pour moi la plus grande source d’inspiration.
Quelle est la meilleure session que tu aies vécu derrière l’objectif ?
Je ne sais pas si c’était la meilleure mais je me rappelle d’une session en décembre 2016. Sûrement une de mes sessions les plus froides et les plus courtes. Il y avait une petite brume au lever du soleil et très peu de monde dans l’eau. J’avais en tête une composition et me souviens être rapidement sorti de l’eau, à cause du froid, mais heureux car j’avais la photo que je voulais.
Si tu ne devais choisir qu’un seul spot en Vendée à shooter ?
Je vais principalement sur le même spot, Sud Vendée, dès que je peux. Il y en a un plus au nord que je surveille en ce moment. Affaire à suivre !
Y a-t-il des spots que tu t’interdis de shooter, de peur de révéler des indications géographiques ?
Je ne vais pas sur les secret spots ou alors je garde les photos pour moi !
Comment essayes-tu d’innover dans tes prises de vue ?
Je ne pense pas innover, il faut juste faire en fonction des conditions. Je ne suis pas le plus à l’aise pour parler de mes photos et je pense que mon travail reste classique. Par contre c’est toujours avec un grand plaisir que je vais dans l’eau pour montrer ce que je peux voir.
« Une belle photo pour moi c’est de beaux contrastes, que ce soit entre la brutalité de la vague et la décontraction du surfeur, ou bien un contraste de lumière et tout ça avec un arrière-plan unique. »
Sylvain Guionnet
As-tu déjà voyagé pour la photo ?
Je n’ai encore jamais fait de surf trip. Sinon j’ai toujours mon appareil lorsque je voyage, j’adore aussi photographier les grandes villes.
Quelle est, d’après toi, la destination de rêve pour shooter ?
En ce moment je rêve de découvrir les paysages et les vagues des pays nordiques. Le mélange montagne et mer m’attire beaucoup, et puis il y a ce côté « challenge » avec le froid.
Y a-t-il des pros que tu rêverais de shooter ?
Je rêverais de faire des sessions avec des grands noms comme Stephanie Gilmore, Taj Burrow ou Mick Fanning qui sont tellement fluides, puissants, et précis. Le tout dans dans une eau limpide. J’espérerais juste être à la hauteur de leur surf !
Tu serais intéressé par la vidéo ?
Je filme un peu et effectivement je serais bien intéressé pour encore plus filmer dans l’eau. Un jour peut être.
Location : La Gravière
Camera : Nikon D300s
Objectif : fish-eye 10,5mm
Exif : F/8,0 et 1/2000s
Mode : Priorité ouverture
Histoire : C’était pendant le Quik Pro 2016. Avec Paul Tesson on était à la Gravière et je cherchais à faire des mi-air mi-eau, ce qui n’est pas évident avec la façade que j’ai. Cette photo est sortie du lot. Je suis en priorité ouverture car mon caisson ne me permet pas d’être en manuel.
Location : La Sauzaie
Camera : Nikon D500 sur trépied
Objectif : 70_200 à 110mm
Exif : F/32 et 1/8s
Mode : Manuel
Histoire : Ces « fantômes » ont été vus un soir de l’été 2019. Je finissais ma journée de travail et suis passé voir les vagues. Ce n’était pas très bien calé et je n’aurais pas fait grand chose dans l’eau. La lumière baissait vite et j’allais partir. Pour changer un peu j’ai fait quelques poses longues.
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