Quand on évoque les plages du Brésil, et plus particulièrement celles de Rio de Janeiro, on pense immédiatement à Copacabana, au soleil et à l'eau chaude, aux filles à la plastique parfaite moulée dans des micro bikinis se dandinant sur une mélodie de Gilberto Gil...Mais, comme dans tous les coins de paradis, il arrive que le ciel bleu s'assombrisse et que les éléments se déchainent. C'est ce qui s'est passé début avril sur la plage de Copa Cabana, où un swell énorme a créé des vagues de plus de 3m.Le photographe Benoît Fournier était sur place et nous raconte cette journée de gros surf inhabituelle pour Rio :"Un gros train de houle sud / sud ouest est arrivé sur Rio de Janeiro, généré par la grosse dépression formée quelques jours plus tôt dans l'atlantique sud, celle-la même qui a déclenché les pluies diluviennes qui ont ravagé les favelas de Rio. C'est en me promenant à vélo le jeudi 8 avril sur Copacabana que je me suis rendu compte de la taille inhabituelle des vagues. Les grands noms brésiliens des big wave riders étaient déjà présents: Felipe Cesarano, Carlos Burle, Stanley Cieslik, Ian Cosenza et Marcelo Trekinho. J'ai décidé de prendre de la hauteur pour avoir une vision plus globale et originale de ce swell inédit. C'est entre les postes 4 et 5, spots connus par les surfeurs locaux comme “sorriso” (le sourire), que les séries arrivaient fréquemment avec une période élevée pour la zone : de 12 à 13 secondes. Les vagues ont atteint 3 mètres à l'outside avec une reformation creuse et rapide à l'inside, de 2 mètres et plus sur les séries. Certains ont sorti les jets pour se jeter à toute vitesse dans les barrels quasi close-out de l'inside. Le vent est resté off-shore sur l'ensemble de la journée, au grand bonheur de nombreux surfeurs qui se sont progressivement mis a l'eau. Grosse journée donc pour les surfeurs cariocas qui ne sont pas prêts d'oublier ce premier gros swell de l'automne et attendent le prochain avec impatience. Les jours suivants les spots de repli ont très bien fonctionné aussi, comme Arpoador (célèbre pour ses gauches), ou bien même dans la baie de Guanabara où il est, en temps normal, quasiment impossible de trouver des vagues. A noter le vendredi 9 une vagues de 4 mètres à l'entrée de la baie surnommée «la bête», que les bigs riders se sont empressés d'aller surfer en tow-in."Benoît Fournier - www.benoit-fournier.com
27/04/2010