Dylan Graves et ses potes sur un surf-trip un peu particulier.
01/10/2016
Quiconque s'est retrouvé sur un paquebot s'est probablement déjà demandé ce que devenait le profond sillage qui se dégage de ces bateaux monumentaux ? Après avoir surfé une sympathique droite de 10 secondes toutes les 2 heures en Mer de Marmara suite au passage d'un “fast ferryboat” turc, je me suis penché sur l'estuaire de la Gironde.Le plus grand estuaire d'Europe est un couloir de 75 km, peu profond, qui oblige les grosses unités à y rentrer dans l'estuaire avec le flot de la marée, en allant le plus vite possible. Ayant eu la chance de monter à bord d'un gros pétrolier, j'avais pu faire un premier repérage efficace pour identifier les meilleures zones de déferlement. Un peu plus tard, j'avais tenté une session depuis les berges avec Patrick Audoy, qui ne put malheureusement pas partir sur une série de vagues très rapprochées. Il fallait donc l'aide d'un petit bateau pour suivre un gros porte-conteneur, qui semble pousser beaucoup d'eau.Nous avons donc mis en place une expédition avec Jonathan Larcher, Xavier Leroy et Stéphane Iralour pour tenter de dompter ces vagues de rivière. Sur la route, on cueillait Alain Sevellec et Alex Ponot, qui se décidèrent à tenter le coup en SUP. La vision des deux compères en plein milieu de l'estuaire, avec ce porte-conteneur qui paraissait leur foncer dessus, fut des plus étranges.Notre équipage fut le premier à déposer John Larcher sur une déferlante de bord de 30 à 50 cms qu'il surfa pendant plus de 30 secondes en plantant un joli petit nose. Puis, Xavier Leroy et Stéphane Iralour en jetski se mirent à coller au cul du navire pour surfer la déferlante du sillage, qui creusait bien mais allait terriblement vite. Les deux se firent un petit ride de quelques secondes, l'un en SUP avec la difficulté de gérer la rame et la corde de traction en même temps, et l'autre en surf tracté, avec celle de conserver une vitesse suffisante pour rester dans la partie creuse.Bref, tout reste à apprendre sur ces nouvelles vagues mais il est clair que le potentiel de surf est bien là.Antony “Yep” ColasVidéo : Maxence Peyras - Eyesea Production / Texte et photos : Antony "Yep" Colas
03/03/2011