7 ans après le terrible tsunami et l'explosion de 3 réacteurs nucléaires, les surfeurs se remettent à l'eau.
23/08/2018 par Marc-Antoine Guet
Ce sont certainement les meilleures vagues du Japon. Et pourtant, le spot n’a pas été choisi pour accueillir les épreuves de surf lors des prochains Jeux Olympiques de Tokyo en 2020. Et pour cause.
Le 11 mars 2011, un séisme de magnitude 9 se déclenche au large des côtes japonaises, provocant un tsunami sans précédent. 18 000 personnes n’y survivront pas. Comble de l’horreur, 3 réacteurs de la centrale nucléaire de Fukushima explosent quelques jours après le tsunami. 120 000 personnes devront être évacuées dans un rayon de 20 km.
Shinegori surfe depuis qu’il va au lycée. Propriétaire d’un surf shop, il doit fermer ce dernier après le tsunami car plus personne ne va dans l’océan. Devenu chauffeur routier, Shinegori a oeuvré pour reconstruire ce qu’il avait perdu, loin du surf. Pendant 3 ans, personne n’est retourné à l’eau du côté de Fukushima. À cause des radiations bien évidemment, mais aussi par respect pour les gens qu’ils avaient perdu.
Plus de 7 ans après le drame, la vie reprend désormais ses droits. Le surf aussi. Ici, pas de localisme, mais une belle ambiance et solidarité à l’eau. Tout le monde y est le bienvenue et les locaux, heureux de partager leur petit paradis qu’ils ont dû abandonner pendant quelques années. Certes il n’y a pas de palmier et l’eau n’y est pas transparente. Mais il y a bien plus que ça. Selon les experts et scientifiques, le niveau de radiation a retrouvé un niveau acceptable. Mais si les locaux, eux, en sont persuadés, les autres Japonais et touristes restent sceptiques.
Nul doute que sans ce dramatique accident, Fukushima aurait sans aucun doute été l’endroit sélectionné pour accueillir les épreuves de surf aux Jeux Olympiques. Mais c’est une autre victoire qui attend les habitants de Fukushima : la vie reprend son cours, le surf lui, reprend ses droits.
Publié ce lundi, ce 2e volet affirme que la moitié de la population mondiale est d'ores et déjà "très vulnérable" aux impacts cruels et croissants du changement climatique.