Retour sur la journée mémorable du 7 janvier 2014 avec Shane Dorian, Jamie Mitchell, Grant "Twiggy" Baker, Peyo Lizarazu, Sancho, Stéphane Iralour...
07/01/2020 par Marc-Antoine Guet
C’était il y a 6 ans jour pour jour. Récit d’une journée historique par Romain Ferrand.
On est le 8 janvier 2014. Au lendemain d’une session mythique.
« La tempête Hercule a disparu, mais la tornade médiatique post-Belharra, elle, bat son plein. Sans surprise, les photos et les vidéos (la nôtre est là) de la session d’hier inondent le web. Sans forcément prendre la pleine mesure de ce qui s’est passé sur le spot. Déjà séduit par les vagues européennes l’an dernier lors de sa session à la rame à Nazaré, Shane Dorian était cette fois venu découvrir la vague française, dans l’optique de la surfer à la rame. Et c’est exactement ce qu’il a fait.
« Veni, Vidi, Vici » pourrait dire l’Hawaïen. Par sa présence au line-up, celui que beaucoup considèrent comme le meilleur surfeur de grosses vagues au monde a rendu le spot légitime aux yeux de nombreux spécialistes. Et il n’était pas le seul : Jamie Mitchell, et Grant « Twiggy » Baker, avaient eux aussi fait le déplacement – accompagnés d’une équipe TV en tournage pour ESPN – pour affronter la vague… eux aussi à la rame. Sans oublier, évidemment, les habitués du spot, Peyo Lizarazu, Stéphane Iralour et Sancho en tête.
Après la tentative de Nathan Fletcher et des Français l’an dernier (2013), la session d’hier a permis de prouver que Belharra était surfable à la rame. Pilou Ducalme, qui avait déjà tenté l’exploit il y a 4 ans, en a pleuré de joie sur le bateau, avant de décider de se jeter à l’eau à son tour, et de revenir quelques minutes plus tard avec son gun en deux morceaux. Un set surprise plus gros que les précédents a balayé les surfeurs présents au line-up, et brisé plusieurs planches, dont le gun de Pilou et les SUP de Peyo et Steph Iralour. Ambiance.
Les deux habitués du spot ont troqué le palonnier contre la pagaie pour rejoindre les rameurs, après avoir pris quelques jolies vagues en tow en début de session. Le drop de la journée est sans conteste celui du waterman australien Jamie Mitchell. Mais… drop, ou plutôt wipe-out ? L’Hawaïen est parti sur un monstre – estimé à 60 pieds par Shane Dorian et considérée comme la plus grosse vague jamais prise à la rame par Sancho – avant de heurter un clapot et de bouffer salement. Équipé lui aussi d’une veste gonflable, il confiera quelques minutes après, de retour sur le bateau, ne pas avoir réussi à atteindre la goupille de suite, tellement brassé par la vague.
Avec un swell en baisse depuis la soirée précédente, les séries se sont espacées de plus en plus aux alentours de 12h, faisant retomber l’excitation au line-up. Certains équipages sont malgré tout restés quelques heures à l’eau dans l’après-midi, permettant notamment à Twiggy et Jamie Mitchell de prendre quelques autres vagues à la rame mais aussi en tow-in dans des conditions ?presque semblables à celles de la matinée?, d’après le photographe Greg Rabejac présent sur place. Une nouvelle page de l’histoire de Belharra a été écrite ce mardi 7 janvier 2014″.