Non loin de Vancouver, Pete Devries nous plonge into the wild
"Privé de voiture, l'ermite marche. Privé de supermarché, il pêche. Privé de chaudière, son bras fend le bois. Privé de télé, il surfe".
18/02/2021 par Marc-Antoine Guet
Il est évident que Sylvain Tesson, après avoir passé 6 mois en ermite dans une cabane du lac Baïkal, aurait apprécié ce surf trip en eaux froides dans les îles de Vancouver. C’est à lui d’ailleurs que l’on doit une bonne partie de la citation ci-dessus. Nous avons juste remplacé la lecture d’un livre en absence de télé par du surf. Mais ça marche aussi.
Cela fait plusieurs années que le surfeur Pete Devries et le photographe Jeremy Koreski travaillent ensemble. Un duo 100% canadien qui a déjà bien roulé sa bosse par le passé, pour notre plus grand plaisir. Ils ont toujours essayé (et réussi) à mettre en lumière la beauté sauvage et les vagues intrigantes de la Colombie-Britannique.
Dans leur dernier projet intitulé « Happy Recluse », le duo est parti, en compagnie du cinéaste Nate Laverty, à la découverte des meilleures vagues de l’îledeVancouver. Un trip à la maison, en eau froide et loin de toute civilisation.
« C’est toujours une lutte interne pour moi », a expliqué PeterDevries dans une interview accordée à Surfline. « D’un côté, j’aime mon travail et mettre en avant ce que je fais et ces endroits incroyables où je surfe. Mais si j’aime ces endroits, c’est en partie parce que certains d’entre eux sont vides. Les réseaux sociaux et la nécessité pour tout le monde de savoir où vous êtes et ce que vous faites en ce moment ont vraiment changé le surf. Je suis encore un peu vieux jeu dans le sens où mes réseaux sociaux ne sont jamais à jour. J’essaie toujours de laisser les gens deviner ».
La Colombie-Britannique sera ici le seul indice géographique. Pour le reste, ni PeteDevries, ni NateLaverty n’ont souhaité en dire plus. Et c’est bien mieux comme ça.